Le Maire de Marcory Aby Raoul était l’invité de la 12e édition du «Forum des Directeurs de Publication de Côte d’Ivoire» (FORDPCI) qui s’est tenu ce mardi 15 février 2021 à l’espace Cristal et dont le contenu a tourné autour du thème «Bilan à mi-parcours à la tête de la Mairie de Marcory».
Avant de se prêter aux questions des journalistes, le premier magistrat a saisi l’occasion pour présenter ses 14 projets à savoir « le chômage n’est pas une fatalité », la réhabilitation et la modernisation des écoles, le plan d’urgence pour Anoumabo et Aliodan, l’amélioration des infrastructures routières, la propreté et l’embellissement de la commune, la construction des infrastructures et l’équipement des hôpitaux.
Évoquant ses actions contre le chômage, le premier magistrat a assuré que 150 millions FCFA de prise en charge sont octroyés annuellement aux enfants et 25 millions FCFA pour la réalisation des projets des jeunes. En termes de projets, En plus des chefs traditionnels, qui bénéficient déjà d’un financement annuel de 15 millions FCFA, Aby Raoul souhaite désormais octroyer 15 millions FCFA par an aux confessionnelles religieuses.
Heureux d’être associé à la réalisation du projet du train urbain d’Abidjan, le maire a néanmoins annoncé qu’une vingtaine de maisons seront détruites. Aby Raoul a assuré que les mesures ont été prises pour permettre aux populations qui vont être déplacées.
Sur la vétusté du Lycée Victor Amagou, il a expliqué qu’à ce jour, les mairies n’ont plus en charge les lycées. Malgré cela, il s’est engagé-pour l’image de sa commune- à réhabiliter cet établissement de près de 5000 élèves, sur ses deniers propres en apportant 40% du budget de réhabilitation. Concernant les vieux quartiers de sa commune. Aby Raoul a fait savoir qu’un plan de modernisation est prévu.
« Le premier projet sur lequel, nous sommes en étude depuis quatre ans, c’est la réhabilitation de Konan Raphael «sicogi». Nous souhaitons bâtir en hauteur. Mais le grand problème que nous avons, c’est comment nous faisons pour identifier les héritiers, les ayant droits et qu’on puisse se parler.»
Sur la question de la flambée des prix du logement dans sa commune, Aby Raoul a reconnu que la mairie est « impuissante », parce qu’elle n’a pas la compétence pour recadrer les prix.
Pour lui, « il revient à l’Etat d’encadrer. La mairie ne peut pas empêcher la loi de l’offre et de la demande de s’exprimer. Je pense que c’est l’Etat qui peut plafonner », a-t-il dit.
Aby Akrobou Raoul a au passage répondu, à ceux qui le compare à son collègue de Koumassi, Ibrahima Cissé Bacongo.
Il reconnait qu’il est tout à fait légitime que l’État aide le maire de Koumassi à se mettre à niveau.
» Depuis 30 ans, Koumassi est un quartier sinistré. C’est très bien que l’État l’aide à faire son retard », a-t-il expliqué.
Sur la modernisation des gares routières. Le Maire a avoué que sa commune n’a pas d’espace. Mais son équipe et lui réfléchissent à des solutions.
Le premier magistrat de la commune de Marcory a regretté l’intensification de travaux de dragage dans la lagune qui selon lui, fragilise l’écosystème lagunaire. Il a déclaré que ce phénomène crée un problème très sérieux. « Si on laisse faire, je pense que d’ici 30 ans, on n’aura plus de lagune », prévient-il.
Fulbert YAO (herrwall2007@yahoo.fr)