Invité de « la Tribune », initiée par le quotidien Le Patriote, ce jeudi 20 janvier, le Secrétaire d’Etat Anoblé Felix s’est prononcé sur la reprise du dialogue politique.
Une phase qui intervient après le dépôt des thèmes de référence par les partis politiques et les organisations de la société civile au ministère de l’intérieur et de la sécurité.
A cette occasion, il a exhorté l’ensemble des acteurs politiques à jouer la carte de la bonne foi pour des résultats probants. « Que chacun joue la carte de l’apaisement. Que chacun joue la carte de la bonne foi», a-t-il exhorté, souhaitant que des préalables ne soient posés quand on va au dialogue politique.
« On va avec des sujets sur la table des négociations », a rappelé le secretaire d’Etat, invitant les acteurs à «se mettre dans une disposition qui permette de mettre la Côte d’Ivoire en avant et obtenir un résultat qui va permettre au pays d’avancer, avec plus d’apaisement.»
S’agissant de sa vision pour son parti, le RHDP, le Secrétaire d’Etat souhaite un parti plus fort. Et surtout « plus concentré sur ses atouts et objectifs ». « Je veux un RHDP fort qui se concentre sur ses objectifs et qui permet au pays d’avant et au président de gérer le pays dans la tranquillité. », a-t-il martelé, tout en assurant que le parti se porte bien dans sa région.
Non sans occulter l’actualité, le secrétaire d’Etat chargé de la Promotion des Pme Felix Anoblé a donné de la voix sur la récente sortie médiatique de Simone Gbagbo. L’ancienne première dame, demandait, en effet, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum, l’écriture d’une nouvelle loi électorale, et enfin la mise en place d’une nouvelle CEI qu’elle souhaite « véritablement indépendante ». Elle en dessine les contours : « Ces acteurs de la CEI seront recrutés par appel d’offre et en dehors des partis des mouvements politiques. Ils ne seront pas des représentants du pouvoir, ni de l’opposition. »
Pour Félix Anoblé, il n y a pas de société civile sans partie pris dans le pays. Car, estime t-il, tous sont dans l’ombre d’un parti politique. « Qu’est ce qu’ils vont venir faire de nouveau sous les tropiques ? Je suis d’accord avec elle, mais d’une autre façon. Débarrassons-nous de toute cette histoire de CEI et redonnons l’élection à l’administration territoriale, comme ça se fait partout. Pourquoi voulez vous que quelqu’un qui n’est pas dans quelque chose, puisse organiser les élections ? Si on pense que les partis politiques qui viennent gérer la Côte d’Ivoire sont incapables de gérer une CEI. C’est que les partis politiques sont incapables de gérer la Côte d’ivoire. (…) Si on pense que les partis politiques ne peuvent pas faire l’affaire, laissons ça à l’administration territoriale », a-t-il martelé.
Dans la même dynamique, Félix Anoblé est revenu sur l’appel de Simone Gbagbo à libérer les militaires incarcérés. L’élu de San-Pedro, se dit « choqué ». Pour plus de clarté, Il invite la marraine du Mouvement pour les générations capables (MGC) , ainsi que les partis politiques, à avouer si les militaires sont leurs militants. « On parle de libérer les militaires. Ça me choque. Qu’est ce qu’un politicien vient chercher dans une affaire de militaire ? Ou bien, veulent-ils nous dire que les militaires sont leurs militants. S’ils le sont c’est que ça change tout», a-t-il martelé.
Fulbert Yao