À trois mois de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) tient à éviter toute ambiguïté dans le dialogue engagé avec l’opposition. Le parti tient fermement à ce que les engagements qui seront pris dans le cadre du dialogue entamé mercredi avec la Coalition CAP-CI soient strictement respectés et que le double langage dont l’opposition est coutumière, soit banni.
En effet, face aux doléances exprimées régulièrement par la coalition, malgré des précédents pourparlers — réforme de la CEI, retour de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé sur la liste électorale, rejet d’un éventuel 4ᵉ mandat du président Ouattara — Cissé Bacongo a martelé l’importance de la cohérence et du respect mutuel dans les engagements à venir.
« Nous n’avons pas fait de langue de bois. Il y a huit préoccupations qui ont été exprimées, qui nous avaient été adressées par correspondance. En ce qui nous concerne, nous avons surtout parlé de l’État de droit, du respect des engagements que nous prenons tous, pour dire juste que, lorsque nous allons prendre des engagements, il faudrait qu’on les respecte. De même, que des engagements ont été pris, il faut qu’on les respecte », a-t-il insisté, rappelant la responsabilité des acteurs politiques face aux électeurs.
Le responsable du RHDP a par ailleurs annoncé la création d’un comité permanent RHDP–CAP-CI, qui aura pour mission de suivre l’évolution du dialogue et le respect des engagements de part et d’autre.
« Nous repartons rassurés par l’esprit d’ouverture affiché. Les échanges ont été francs et constructifs », a ajouté M. Bacongo.
De son côté, Mme Simone Gbagbo a salué ce premier contact, tout en appelant à des discussions plus approfondies sur les réformes électorales.
« Nous avons exposé nos préoccupations, notamment sur le système électoral. Il ne s’agissait pas encore d’un débat technique, mais d’une première prise de contact », a-t-elle précisé.
Fulbert Yao