Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci) avec l’appui technique et financier du Pnud a achevé, samedi, à Grand Bassam, le séminaire de formation sur les Fake news et la cohésion sociale à l’attention de 53 participants issus du secteur des médias et des institutions étatiques et non étatiques.
Dans sa conférence inaugurale, Alfred Dan Moussa, directeur général de l’Istc polytechnique, a estimé que les fausses informations et les discours de haine s’apparentent à un poison et ne doivent bénéficier d’aucune excuse ni dans les discours ni dans les conférences ni dans les écrits ni dans les productions audiovisuelles.
« Une fausse information est une flèche empoisonnée, un tueur en cagoule. Qu’elle choisisse de se faire appeler fake news ; qu’elle choisisse de se faire surnommer désinformation, mésinformation ou mal information, une fausse information est une fausse information. Une fausse information est une forme déguisée du danger qui endeuille le monde. », a-t-il martelé.
Il a énuméré les conséquences néfastes de la diffusion et de la publication de fausses informations.
« Une fausse information détruit les amitiés, les fraternités, les confraternités, les foyers, les rapports entre employeurs et employés, la cohabitions entre le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire, les relations entre un gouvernement et les populations, les relations entre un Etat et les partenaires au développement, les relations entre un Etat et les missions et les missions diplomatiques. Une fausse information a le pouvoir d’enflammer un pays en période électorale, en période de crise avec son cortège de tueries et destructions de biens. Une fausse information a le pouvoir d’enflammer un pays en période ordinaire au moment où on s’y attend le moins. », a démontré Alfred Dan Moussa.
Il a, par conséquent, invité les journalistes à s’approprier la lutte et le combat contre les fausses informations. « Les premiers à se lever pour déshabiller le cagoulard, pour ôter le costume du déguisement aux esprits malins, pour dévoiler le faiseur de fausses nouvelles, pour faire honte aux propagateurs de fausses nouvelles, pour déloger l’hébergeur de fausses nouvelles, les premiers à se lever pour dire leur ras-le-bol, ce sont les journalistes. », a-t-il indiqué.
Car, pour lui, les journalistes sont les premières victimes des fausses informations qui « créent la confusion et jettent le discrédit sur le métier de journaliste ». il a, à cet effet, invité les professionnels des médias notamment ceux de la presse numérique à « se tenir debout pour marcher sur les fausses informations ».
T.Y.D.