L’arrivée de la dépouille du Premier ministre Hamed Bakayoko, décédé le 10 mars en Allemagne, a été un moment difficile pour la nation. Notamment pour le premier des Ivoiriens, le Président Alassane Ouattara….
«Le courage se connaît dans l‘épreuve, la sagesse dans l’offense, l‘amitié dans le besoin», disait le grammairien et journaliste Pierre-Marie Quitard (Les études historiques sur les proverbes, 1860). Joignons donc nos mains, où que nous soyons, pour soutenir le président de la République, Alassane Ouattara, dans cette autre épreuve ! Car, voir en l’espace de huit mois deux héritiers, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et le Premier ministre Hamed Bakayoko, disparaître, frappés par le sceau du destin, est une lourde épreuve qui peut faire tanguer même le plus résistant des ‘‘pères’’. Assurément, le Président Ouattara est un chef de famille inconsolable. Lui qui pensait avoir déjà subi toutes les humiliations et les épreuves qu’on peut imposer à un homme qui ne veut que servir sa nation.
Obligé de prouver que Nabintou Ouattara, sa génitrice, est sa véritable mère. Qu’il n’a jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Qu’il n’a jamais triché sur ses papiers. Ensuite, lorsque la machine à fabriquer du faux a montré ses limites, de nouvelles épreuves ont été imposées à l’homme comme la profanation du corps de sa mère, les multiples tentatives d’assassinat, la destruction de sa maison, la traque de ses proches et militants, etc. En bon croyant, le Président Ouattara n’a jamais voulu se venger. Une fois au pouvoir, il a plutôt prôné la réconciliation, le pardon, le développement du pays et la paix. Validant ainsi la prophétie de l’homme politique ivoirien de gauche, Zadi Zaourou. «S’agissant d’Alassane Ouattara, je considère que cet homme a un courage dont je n’aurais jamais été capable. Quelqu’un ne peut pas avoir pris tant de coups, avoir subi tant de haine, avoir été harcelé de cette façon, avoir été humilié de la sorte et tenir encore debout, dressé face aux adversaires et aux ennemis ! Il faut reconnaître aux gens ce qu’ils sont. Alassane, pour moi, est un »fromager ». Et un homme qui a de telles performances, a forcément les moyens de tenir un pays. Parce que tenir un pays, c’est aussi être capable de rester debout face aux tempêtes».
Fof. Ali
la suite dans le quotidien lExpression de ce lundi 15 mars 2021