Déclaration de candidature de Ahoua DON-MELLO
Citoyennes et citoyens de Côte d’Ivoire,
Progressistes d’Afrique, de la diaspora africaine et du monde,
Chers parents, chers journalistes d’ici et d’ailleurs,
Bonjour et merci d’avoir répondu à notre invitation.
Je suis Ahoua DON-MELLO, né le 23 juin 1958 à Bongouanou.
Mon père, SENIN KOUA DON-MELLO, est d’ethnie Agni, originaire de Bongouanou.
Ma mère, KOUAKOU Ahou, est d’ethnie Baoulé, originaire de Bouaké.
Mon parcours académique et professionnel
Je suis Ingénieur de génie civil de l’Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny (INPHB) de Yamoussoukro.
J’ai ensuite obtenu :
Un DEA en génie mécanique de l’Université Paris VI ;
Un Doctorat d’Ingénieur des Ponts et Chaussées de l’École Nationale des Ponts et Chaussées de Paris (ENPC), avec plusieurs spécialisations en économie.
Parallèlement à ma formation scientifique, j’ai acquis une formation politique au sein d’un mouvement panafricaniste clandestin. À Paris, j’ai intégré la 4ᵉ Internationale communiste, puis le Parti communiste français (PCF) jusqu’en 1983, avant de rejoindre le Parti communiste de Côte d’Ivoire (PCCI), fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI).
J’ai enseigné dans plusieurs universités et grandes écoles en Côte d’Ivoire et en Afrique. J’ai également travaillé dans des laboratoires de matériaux de construction et suis l’auteur de plusieurs inventions, dont le Géopavé, les briques en bois et le bitume de coco.
De 2000 à 2010, j’ai dirigé le BNETD après avoir été Directeur de la Technopole de Yamoussoukro. Fin 2010, le Président Laurent GBAGBO m’a nommé Ministre de l’Équipement et porte-parole du gouvernement.
En 2011, en exil, j’ai assisté plusieurs chefs d’État africains, notamment en Guinée, où j’ai été Conseiller spécial du Président Alpha Condé (2017-2021).
Depuis 2021, je partage mon temps entre la Russie et l’Afrique. J’ai été nommé :
Conseiller du patronat russe,
Représentant de l’Alliance internationale des BRICS,
Puis Vice-président de cette organisation.
Depuis cette même année, je suis également Vice-président exécutif du PPACI.
Le contexte mondial
Mesdames et Messieurs,
L’histoire de l’humanité connaît de profonds bouleversements. Le Sud global monte en puissance tandis que l’hégémonie occidentale décline.
Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont pour mission de bâtir un nouvel ordre mondial multipolaire fondé sur la souveraineté des États.
En tant que Vice-président de l’Alliance internationale des BRICS, je travaille à promouvoir l’adhésion des pays africains à ce mouvement afin de leur garantir une coopération « gagnant-gagnant » et une place de choix dans ce monde multipolaire.
Le monde change, et cette mutation n’épargnera aucun État. Il nous revient donc de faire les choix stratégiques nécessaires pour que la Côte d’Ivoire soit présente dans ce nouvel ordre mondial.
Mon engagement politique
Mon engagement politique remonte aux années 1980. Jeune étudiant, j’étais déjà cadre politique au Parti communiste français.
En 1983, au domicile de Guy Labertit, aux côtés de Laurent GBAGBO, Maurice LOHOURIGNON et Albert FIAN, nous avons créé la première base du FPI en France ainsi que le Mouvement d’Initiative pour les Droits Démocratiques (MIDD) dont j’étais le Secrétaire général à 25 ans.
En 1985, de retour en Côte d’Ivoire, j’ai participé à l’élaboration des documents fondateurs du FPI (statuts, règlement intérieur et propositions pour gouverner).
En 1990, en tant que Secrétaire général à l’organisation du FPI et du SYNARES (Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur), j’ai contribué à l’avènement du multipartisme.
De 1990 à 1996, j’ai été Président du Comité de contrôle du FPI.
En 1996, j’ai créé le courant « La Renaissance », refusant l’alliance entre le FPI et le RDR qui sacrifiait la souveraineté nationale.
En 1999, après la rupture de cette alliance, j’ai réintégré le FPI et piloté la gestion électronique des élections qui ont conduit à la victoire de Laurent GBAGBO en 2000.
Ma vision idéologique
Je suis un démocrate socialiste et souverainiste issu du communisme.
Le PPACI, héritier du FPI, rassemble libéraux de gauche, sociaux-démocrates, socialistes et communistes autour d’un même objectif : la souveraineté et la justice socio-économique.
Face à la vacance idéologique née de la chute du mur de Berlin et des crises successives en Côte d’Ivoire, nous devons restaurer le débat d’idées et la démocratie interne.
Ma décision
C’est dans cette logique qu’à la suite de l’exclusion du Président Laurent GBAGBO de la liste électorale, j’ai soumis une nouvelle thèse au parti :
Éviter la politique de la chaise vide,
Multiplier nos chances démocratiques par des « candidatures de précaution » afin de priver le régime actuel de tout avantage automatique.
Mes propositions ont fuité dans la presse, mais le débat interne se poursuit.
Ma candidature
Face à l’annonce de la candidature de M. Alassane Ouattara et à la menace du prolongement du parti-État,
face à l’appauvrissement des Ivoiriens et au pillage de nos richesses,
j’assume pleinement mes responsabilités.
Je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle de 2025.
Je l’adresse aux souverainistes et panafricanistes du PPACI, de la Côte d’Ivoire, d’Afrique et de la diaspora, avec un objectif clair :
ne pas manquer le train des BRICS et réaliser un destin commun avec l’AES, la CEDEAO et l’Afrique entière.
Conclusion
Mesdames et Messieurs, ma fidélité à la lutte pour la souveraineté de l’Afrique ne souffre d’aucun doute.
Depuis les années 1980, je n’ai jamais trahi mes convictions, même quand la majorité de la gauche africaine cédait aux sirènes de l’hégémonie occidentale.
Aujourd’hui, au moment où le vent de l’histoire nous est favorable, je suis déterminé à mener la Côte d’Ivoire vers un avenir souverain et multipolaire.
Unis, nous ferons partir M. Ouattara et son régime par les urnes.
Fait à Abidjan, le 31 juillet 2025.
Ahoua DON-MELLO