Le journaliste-écrivain ivoirien, Fidèle Goulyzia, est désormais docteur en droit international de l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan depuis le 21 octobre dernier, au terme de sa soutenance de thèse auréolée d’une mention honorable du jury.
Le travail de recherches du journaliste a porté sur la mise en œuvre du droit international humanitaire – appelé également droit de la guerre – dans le contexte spécifique ivoirien. Sa thèse souligne l’effort notable de l’État de Côte d’Ivoire en matière d’actualisation des notions de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide dans le nouveau code pénal. Les résultats de ses recherches épinglent néanmoins une répression parcellaire des auteurs présumés de crimes graves lors de la rébellion armée de 2002 et pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Selon le chercheur, l’organisation actuelle de la répression, tant nationale qu’internationale, ne favorise pas une identification claire de la chaîne de commandement ayant présidé à la commission de ces crimes. Ce, en dépit des procès de l’ex-président Laurent Gbagbo, du leader politique Blé Goudé ou encore de l’ex-Première dame Simone Gbagbo et de l’ex-chef de guerre Amadé Ouérémi.
Le jury de la soutenance était présidé par le professeur Meledje Djedjro, entouré de la directrice de thèse, la professeure Théoua Pélagie, du professeur Lamine Ndiaye de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et des enseignants de droit public et de science politique Mambo Paterne et Zina Ousmane. Alumnus de l’Académie de droit international de La Haye, Fidèle Goulyzia est diplômé en Relations internationales et Action humanitaire de l’université de Bourgogne en France. Il est auteur de deux romans: » Tchapalo Tango et Bardot 18″.
Fulbert Yao