En matière des Droits de l’Homme, la Côte d’Ivoire tire son épingle du Jeu sur le continent noir. A ce jour, les instruments les plus pertinents africains ont été ratifiés par le pays, assure la présidente du Conseil national des Droits de l’Homme Namizata Sangaré.
Elle s’est exprimée, ce vendredi 21 octobre 2022, en marge de la célébration de la journée Africaine des Droits de l’Homme, dans la salle de l’amphithéâtre du CNDH à Abidjan-Cocody.
Elle a souligné toutefois que l’autorité administrative indépendante, qu’elle dirige, continue « le plaidoyer pour que certains instruments par rapport à la cour de justice, le protocole de Malabo soient ratifiés » par les Etats à l’effet d’avoir une cour de justice unique sur le continent.
Depuis 1989, en effet, l’Assemblée Générale de l’Union africaine a adopté, lors de sa cinquième session ordinaire tenue à Benghazi en Libye, une résolution qui consacre le 21 Octobre de chaque année à la Journée Africaine des Droits de l’Homme (JADH).
C’est pour respecter cette tradition de l’UA, que le CNDH a organisé cette journée, à son siège, en présence des ambassadeurs et des représentants des chancelleries accréditées en Côte d’Ivoire. Il a profité pour présenter l’édition 2022, du mécanisme africain de promotion et de protection des droits de l’Homme.
Dans son allocution officielle, la présidente du CNDH Namizata Sangaré a salué l’opportunité de cette célébration, qui « se pose comme une exigence morale »
Elle a réaffirmé donc à travers cette journée, l’engagement du CNDH en faveur de la « vulgarisation des mécanismes africains de promotion et de protection des droits de l’Homme. Dans le sens où cette célébration vise à améliorer les connaissances des populations sur les valeurs contenues dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ».
Zadi Annick, a représenté la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la Diaspora Kandia Camara.
Elle a indiqué qu’au delà de l’aspect symbolique de cette journée, « cette célébration est une occasion de renouveler l’engagement du gouvernement ivoirien à la promotion de l’égalité de tous les êtres. », soulignant que le pays s’est doté de dispositifs normatifs institutionnels pour garantir la protection et la promotion des Droits de l’Homme.
La représentante de la ministre s’est félicitée en outre de l’amélioration de la situation des Droits de l’Homme, qui s’est traduit par la mise en place, en novembre 2018 du CNDH.
Rappelons que dans le cadre de cette commémoration, le thème de la nutrition de l’UA pour 2022, proposé par la Côte d’Ivoire, est : « Renforcement de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain : Renforcement des systèmes agroalimentaires, de santé et de protection sociale pour l’accélération du développement du capital humain, social et économique ».
A ce sujet, Namizata Sanagré a souligné que le défi mis en avant par la Côte d’Ivoire, à travers ce thème, « est de disposer d’un capital humain composé de citoyens bien nourris et en bonne santé avec un accent particulier sur les femmes, les adolescents et les enfants. »
Pour la Présidente du CNDH ce thème se « pose comme une réponse adéquate à une situation de malnutrition élevée et de dénutrition, cause sous-jacente de près de la moitié des décès d’enfants sur le continent africain.
Fulbert YAO