Face à la presse, ce vendredi 31 mars 2023 à Cocody Attoban, Lamoussa Djinko, président du Renouveau Démocratique, a prononcé la première d’une série de conférences qu’il animera sur différents sujets durant l’année.
Pour ce premier exercice, l’homme politique a jeté un regard global sur l’Economie nationale et continentale notamment ses outils tels que la monnaie et la dette.
Tout en appréciant les changements notables opérés sous la gouvernance du président Alassane Ouattara, Lamoussa Djinko dit être diamétralement opposé à sa politique concernant la monnaie. Car, même la parité du FCFA à laquelle, on croit depuis 1960 ne marche pas.
« 63 ans, plus tard la Côte d’Ivoire n’a réellement pas bougé. Il y a une croissance actuelle que nous apprécions. Mais ne pas avoir le contrôle de notre monnaie est un grand handicap », a soutenu l’opposant.
Pour lui, la Côte d’Ivoire doit pouvoir contrôler sa monnaie pour sortir du sous-développement. Et cela, doit être un objectif pour l’actuel président.
S’agissant des partenaires économiques, le président du Renouveau Démocratique estime que la France « demeure encore une chance », pour le pays et pour le continent, comparativement à l’alternative Chine et Russie qui « sont problématiques ».
A propos de la dette, le conférencier a estimé que « la dette ivoirienne n’est pas excessive » contrairement à ce que certains observateurs véhiculent comme message.
«La Côte d’Ivoire aujourd’hui est endettée mais on voit les travaux. On est à 55%, ça veut dire qu’on n’est pas surendettée», a-t-il martelé.
En termes de proposition, Lamoussa Djinko suggère de diviser l’Afrique en quatre zones monétaires, pour essayer de créer une économie monétaire. Pour aider la jeunesse, il propose la création de fonds. Il demande la création de banque centrale et aussi que les africaines apprennent à négocier avec les partenaires.
Il demande au président Alassane Ouattara d’analyser les propositions du parti, et de tout faire pour maintenir le Burkina Faso, la Guinée et le Mali dans l’UEMOA. Et surtout, les empêcher de devenir une fédération
« S’ils deviennent une fédération, c’est encore la pauvreté qui va s’aligner dans cette zone. Rester dans le domaine de l’Uemoa, nous permet d’avoir ce marché qui est très fort», a-t-il prévenu.
Fulbert Yao