Les résultats de l’étude sur « La contribution économique et sociale des entreprises françaises en Côte d’Ivoire, un partenariat fort », ont été publiés dans la soirée du jeudi 23 novembre 2023 à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire en présence des ministres Souleymane Diarrassouba (Commerce et Artisanat) et Koffi N’Guessan, l’ambassadeur Jean-Christophe Belliard ainsi que de nombreux patrons. Sur plus de 1000 sociétés qui font des affaires en Côte d’Ivoire, près de 300 sont des filiales rattachées à une maison mère installée dans l’hexagone et près de 700 sont des entreprises françaises à l’étranger (EFE= entreprise dont un Français est l’actionnaire majoritaire), lit-on dans le rapport.
Selon l’étude, le secteur privé français est le 1er investisseur étranger en Côte d’Ivoire. « D’après la Banque de France, en 2021, le stock d’IDE (Investissements Directs Etrangers) français en Côte d’Ivoire s’est élevé à 3,2 milliards d’Euros. Les flux d’IDE en provenance de la France s’établissent en moyenne à plus de 160 millions d’Euros, soit 105 milliards Fcfa par an », se satisfait-on du côté français. Dans cette veine, 70% des entreprises déclarent vouloir poursuivre et accélérer leurs investissements en Côte d’Ivoire au cours des deux prochaines années.
Cette étude estime que « ces investissements participent à la montée en puissance de l’écosystème local industriel ou des services, au développement de chaines valeurs et s’accompagnent de transferts de technologies et de compétences. Elles préparent la Côte d’Ivoire sur les secteurs d’avenir en apportant du savoir-faire ou en finançant des structures d’accélération de start up ».
Il ressort aussi de cette étude que les entreprises françaises ne font pas que du business mais agissent dans le social, la formation qualifiante des employés ivoiriens, la promotion du genre etc. L’étude fait ressortir que ces opérateurs économiques français sont des employeurs très importants en plus d’avoir « une fibre sociale très prononcée » en portant « une grande attention à la qualité de l’emploi, à l’amélioration des conditions de travail, à la sécurité au travail, à la montée en compétence des jeunes talents ivoiriens et à l’accompagnement de parcours professionnels ».
Le rapport indique que les entreprises françaises jouent un rôle important dans l’ouverture à l’international de la Côte d’Ivoire car elles dominent les relations commerciales avec la France et font de la Côte d’Ivoire une plateforme régionale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Malgré la concurrence féroce de la Chine, du Maroc et des opérateurs économiques libanais, la France continue de peser lourd dans l’économie ivoirienne.
Nomel Essis