Amadou Soumahoro s’en est allé définitivement.Depuis vendredi, il repose à côté de son géniteur à Séguéla.Comme son pèreLosseni Soumahoro, il a laissé des traces indélébiles dans la conscience populaire du peuple Koyaka. Il est l’un des acteurs majeurs de l’implantation du Rassemblement Des Républicains (RDR) dans la région du Worodougou. Il a été de tous les combats de la création du parti à son accession au palais présidentiel, en passant par les dures épreuves de l’opposition.
Tchomba, comme on l’appelait affectueusement, jouit de la réputation d’être un fonceur qui ne recule devant aucun obstacle dressé sur son chemin. « Quand les temps deviennent durs, seuls les durs avancent » avait-il coutume de répéter. Amadou Soumahoro comme tous les êtres humains avait ses défauts mais aussi des qualités. De ce qu’on retient de tous les témoignages, l’ex-président de la chambre basse du parlement était un homme fidèle et loyal. Unanimement, tous ceux qui l’ont connu et pratiqué énoncent qu’en termes de loyauté, il était imbattable. Lors des dernières élections municipales, nous avons été témoins d’un de ses actes de fidélité. Il y a une ville où le choix de la direction du Rhdp pour défendre ses couleurs, divisait les militants. Nous avons expliqué à Tchomba les murmures des populations. Sa réponse a été sans appel: »Moi,Amadou Soumahoro, je ne discute jamais les décisions d’Alassane Ouattara. S’il a décidé qu’on mette tel candidat quelque part je ne réfléchis même pas. C’est automatique. Les gens qui grognent c’est leur problème. Qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Après, Dieu qui est au ciel, moi, mon Dieu sur la terre,c’est Alassane Ouattara. S’il me dit que ce rideau bleu est rouge, moi, je dis que c’est rouge ».
Tel était Amadou Soumahoro pour qui le président Ouattara est une référence absolue. Une sorte de demi-dieu selon le lexique du chanteur de Rumba FallyIpupa.
Assurément son départ laisse un grand vide dans le cœur du président qui lui rendait bien la monnaie de son engagement. Il fait de lui un ministre du commerce au lendemain des accords de Marcoussis. Il a dirigé le Rdraprès avril 2011. Au moment où il retourne dans l’au-delà, il est présidentd’une institution forte.
Puisse son exemple de fidélité inspirer les jeunes générations et les militants sans convictions. On ne le dira jamais assez tous ceux qui changent au gré du vent ont forcément un destin de feuille morte. Rideau pour Tchomba.
Qu’il Repose en paix.