Les adversaires du Rhdp sont si occupés à regarder dans la maison d’Alassane Ouattara qu’ils ont oublié de faire le ménage chez eux. Ils ont écrit toutes les légendes et contes de fées au sujet du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du Rhdp. Comme s’ils étaient des immortels. Ils se sont réjouis de son absence pour des raisons de santé et, étaient même sur le point de célébrer ses funérailles.
Heureusement qu’ils ne sont pas Dieu.
Le seul maître de l’univers qui fait et défait, qui il veut, et quand il veut. L’heure du Lion du Rhdp de disparaître de la terre n’ayant pas encore du tout sonné, il devrait logiquement regagner le pays bientôt, afin de dérouler son programme de campagne et rafler dès le premier tour, le graal de la présidence ivoirienne qui lui tend si bien les bras.
Les opposants sont nombreux à faire des faux calculs qui les amènent à minimiser l’ouragan AGC qui va les emporter. Refusant d’ouvrir grand les yeux, ils ne voient pas que le paysage politique a été recomposé et que 2020 n’est pas 2010.
Aucune réalité d’hier n’est identique à celle d’aujourd’hui. Aucun parti politique, sans aucune exception, ne peut se targuer de n’avoir pas perdu des plumes. Rhdp, Pdci ou FPI : chacun connait des fortunes diverses. Des défections, des scissions ou des crises internes, chacun a son problème. Mais la différence entre eux et le Rhdp est que le candidat AGC est le seul qui ratisse large véritablement.
Cette semaine même, Meité Sindou, membre fondateur de Gps, a rejoint le Rhdp après Mme le député Trazié. Dans le même élan, plusieurs élus et cadres le rejoignent dans plusieurs régions du pays. Partout en Côte d’Ivoire, les gens sont sur le terrain pour le faire gagner sans aucune bavure. Pendant ce temps, ses adversaires sont confinés à se tourner les pouces à Abidjan et banlieue, oubliant qu’ils ont autant besoin des électeurs de Ouaninou, Doropo, Niellé, que ceux de Dabou ou Bingerville.
Les réseaux sociaux sont devenus leur seul véritable théâtre d’opération où ils espèrent manipuler le maximum d’Ivoiriens avec assez de publications dont certaines volent très bas à l’image du traitement politique de l’inondation à Abidjan. Les opposants se sont si oubliés qu’à l’approche des élections, c’est la catastrophe dans leurs chapelles.
Le Pdci de Bédié a perdu l’écrasante majorité de ses cadres qui faisaient sa force à l’intérieur. Avec la candidature annoncée de KKB contre Nzueba à l’investiture du Pdci, ça risque de déménager encore.
Du côté du Fpi qui ressemble à une sorte d’armée mexicaine où les ordres viennent de partout, nul n’a une idée claire et précise du cheval qui sera lancé dans la course. Et ce, à cinq mois d’une élection aussi contraignante qu’une présidentielle. Les discussions de réunification ont été suspendues par Affi N’Guessan qui sait désormais, qu’il est vomi par les Gor, et qu’il ne peut plus jamais redevenir dans leur cœur, l’homme qu’il était, quoi qu’il fasse. Pour les Gor, le candidat pour leur match retour ne peut être que Gbagbo lui-même et personne d’autre.
Une vraie quadrature du cercle dans la mesure où Gbagbo doit écrire ou appeler Alassane Ouattara, « monsieur le président de la République », pour obtenir la régularisation de tous ses papiers pour revenir. Tous les appels à la discussion d’Assoa Adou et compagnie sur les medias internationaux n’auront d’effet que le jour où Gbagbo se résoudra à appeler lui-même son aîné Alassane Alassane. Et ce, avec le respect dû à son rang de chef d’Etat. Tant que Gbagbo et ses GOR continueront de revendiquer la victoire de 2010, leur match retour sera très difficile à jouer
MT