En attendant la proclamation des résultats définitifs des élections locales du 13 octobre en Côte d’Ivoire par la chambre administrative de la cour suprême, des candidats du PDCI-RDA estimant avoir été spoliés ont annoncé ce mercredi 14 novembre la constitution d’un collectif afin de défendre leurs intérêts.
« Nous candidats intimidés et spoliés aux élections locales de 2018 décidons de nous constituer en collectif des candidats intimidés et spoliés aux élections locales du 13 Octobre 2018, en abrégé CCIS, afin de mener jusqu’au bout le plaidoyer et la mobilisation citoyenne », a indiqué le maire sortant de Koumassi N’dohi Raymond, président du collectif, en présence de plusieurs autres candidats, lors d’un point de presse.
Le collectif dénonce aussi «les abus de toutes sortes commis par la CEI illégale et illégitime » estimant que «les élections locales du 13 octobre 2018 qui ont suscités plus de 102 recours en annulation ; record jamais atteint en Côte d’Ivoire sont tout sauf des élections démocratiques, transparentes et inclusives ».
Le collectif demande en outre «au pouvoir Exécutif de laisser librement les magistrats de la Cour Suprême dire le droit, rien que le droit, sans risquer leurs postes »
La mise en place de ce collectif intervient 48h après la réaction du chef de l’Etat Alassane Ouattara sur les nombreux contentieux postélectoraux après les élections municipales et régionales,
«Il n’y a pas de crispation politique dans mon pays. Le Rhdp a gagné 125 communes sur 200. Dans quelques communes, il y a eu certes des difficultés. Cela se passe aussi en France comme partout ailleurs. Ce n’est donc pas une crispation », avait-il insisté, à sa sortie d’audience au palais de l’Elysée
Pour lui, les réactions après les résultats de ces élections sont dans l’ordre normal de la vie politique d’une nation. « Il y a des personnes quand elles gagnent, tout va bien, mais quand elles perdent, rien ne va plus », a déclaré le Président Ouattara qui invite les uns et les autres à se conformer aux décisions des institutions et des lois en vigueur dans le pays. « Nous avons des institutions en Côte d’Ivoire qui fonctionnent et elles sont libres de fonctionner en toute indépendance. Je fais confiance aux institutions de mon pays », avait-il conclu.
Fulbert YAO