Ce sont des propos qui ne vont certainement pas plaire aux partisans de Laurent Gbagbo, qui réclament bec et ongles la réinscription de leur leader sur la liste électorale. Ce mercredi 9 octobre 2024, au cours d’une séance plénière d’information sur le processus de révision de la liste électorale à l’Assemblée nationale, Coulibaly Ibrahime Kuibiert a craché ses vérités à l’opposition, et a été formel sur la question de l’inscription du Woudy sur la prochaine liste électorale.
Pour le président de la CEI, il est vrai que Laurent Gbagbo n’est pas un citoyen ordinaire. Toutefois, ils sont nombreux, les Ivoiriens, qui, à la suite de la déchéance de leurs droits civiques, ne figurent plus sur la liste électorale. À cet effet, il a précisé que Laurent Gbagbo a été retiré de la liste car il fait partie de toutes les personnes déchues de leurs droits civiques et politiques.
« C’est vrai que vous voulez passer par la commission électorale pour porter haut votre revendication. Mais pour ce qui me concerne le président Laurent Gbagbo comme tous les autres ne peuvent être sur la liste électorale, que lorsqu’ils vont jouir de leurs droits civiques et politiques », a t il déclaré avec fermeté.
Kuibiert a également répondu à la préoccupation soulevée par Hubert Oulaye, président de la commission du PPA-CI, selon laquelle Laurent Gbagbo bénéficierait de la loi d’amnistie de 2018. Selon le magistrat, « En 2018, au moment où cette ordonnance était prise, le président Laurent Gbagbo était devant les juridictions internationales », et ne pouvait donc pas en bénéficier.
Cela dit, le juriste a précisé qu’il n’appartient pas à la CEI de statuer sur l’état d’un citoyen.
« Si le ministère de la justice constate que le président Laurent Gbagbo ne mérite plus d’être sur la liste des personnes déchues. Le ministère va saisir la CEI et nous allons aviser. On aura failli lorsque sur cette liste, il y a des personnes qui n y figurent pas et que par notre propre mouvement on les a radiés. Nous sommes, tenus la rigueur de la loi dont vous êtes les initiateurs », a t il conclu
Fulbert Yao