Le gouvernement ivoirien ne reconnaît que les décisions du Conseil constitutionnel, désavoue la CADHP et dénonce par la même voie une ingérence flagrante dans ses affaires intérieures.
Cette précision a été faite mercredi par le ministre Sidi Tiémoko Touré qui répondait à la décision de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) en rapport avec l’éligibilité de Soro Guillaume à la présidentielle du 31 octobre 2020
« Le gouvernement n’a pas de réactions sur les décisions judiciaires. Nous ne nous sentons pas concernés par cette question. Nous l’avons suffisamment affirmé au cours d’une déclaration précédente. Il faut aussi relever que l’instance judiciaire que nous reconnaissons, c’est le Conseil constitutionnel. Il faut éviter de penser que c’est l’extérieur qui doit nous imposer le rythme de fonctionnement de nos institutions », a affirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien, en marge d’une déclaration sur les résultats du Psgouv.
Mardi, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a demandé à Abidjan de « surseoir à l’exécution» de la condamnation de Guillaume Soro et de le rétablir sur la liste électorale.
Mais comme l’ordonnance du 22 avril, celle-ci pourrait de nouveau rester lettre morte.
Il faut aussi dire que depuis le 28 avril, le jour de la condamnation de Soro, la Côte d’Ivoire a décidé formellement de ne plus reconnaître la compétence de la Cour africaine lui reprochant de porter atteinte à sa souveraineté.
Fulbert YAO