Le sort des enfants par rapport aux effets du changement climatique préoccupe AfricaWide Movement for Children-Côte d’Ivoire (AMC-CI).
Ainsi, à travers une déclaration transmise jeudi à L’infoexpress, sa représentante
Marcelline Aboua, prie instamment les autorités ivoiriennes de mettre en place des plans globaux d’adaptation qui tiennent pleinement compte de la situation critique des enfants.
En retour, Elle promet qu’AfricaWide Movement for Children-Côte d’Ivoire (AMC-CI) s’engage à soutenir le gouvernement dans cet effort.
Autre requête. l’ONG invite « également le gouvernement à intensifier ses investissements financiers et ses politiques économiques visant à pallier et riposter aux effets du changement climatique sur ses enfants et ses jeunes ».
A l’endroit des pays industrialisés, AfricaWide Movement for Children-Côte d’Ivoire exhorte » à prendre des mesures techniques et financières sérieuses pour soutenir les efforts des pays africains visant à atténuer l’impact du changement climatique et entreprendre des interventions d’adaptation »
Elle encourage en outre « les gouvernements à utiliser les fonds existants de manière efficace et ciblée. »
Dans sa déclaration Marcelline Aboua rappelle que Pour l’Afrique et ses enfants, la crise climatique constitue à la fois une menace existentielle et un obstacle au développement. Et en tant que telle, elle exige une réponse concertée de la part de toutes les parties prenantes.
En tant qu’organisation de la société civile, AfricaWide Movement for Children-Côte d’Ivoire (AMC-CI) renouvelle « son engagement à plaider pour une atténuation plus forte du climat et des efforts d’adaptation, y compris des programmes de sensibilisation du public et le soutien aux enfants pour faire entendre leurs voix. », a estimé la représentante de l’ONG.
Poursuivant, elle a relevé le paradoxe de l’Afrique qui bien que polluant moins, elle est exposée aux conséquences du changement climatique. “L’un des paradoxes de la crise climatique est que ceux qui sont les principaux responsables du changement climatique sont relativement mieux protégés contre ses effets, tandis que ceux qui y ont le moins contribué en souffrent le plus. L’Afrique figure en tête des régions les plus touchées par le changement climatique, mais elle représente moins de 7 % du total des émissions de gaz à effet de serre (GES) et ses émissions par habitant sont inférieures à la moitié de la moyenne mondiale. Pourtant, ce sont les enfants d’Afrique qui en subissent le plus fort. Les pays riches d’aujourd’hui ont atteint les niveaux de bien-être matériel les plus élevés que le monde n’ait jamais connus, principalement en exploitant l’énergie bon marché des combustibles fossiles, mais la plupart des retombées négatives de cette stratégie ont frappé les pays les plus pauvres du monde”a-t-elle fait remarquer.
Marcelline Aboua a déploré le fait que les enfants soient écartés de la plupart des discussions sur le climat alors que leur avenir est en cause. “La majorité des Africains ont moins de 18 ans, et près d’un demi-milliard d’enfants dans 35 pays subsahariens sont exposés aux pires conséquences du changement climatique. En dépit de cet état des lieux, les gouvernements africains n’ont guère accordé aux enfants et aux jeunes l’espace nécessaire pour influencer l’agenda du changement climatique. Il faut que cet état des lieux change”, a martelé la responsable de l’ong.
En guise de conclusion, elle estime que la seule façon les Africains, de réparer l’injustice climatique mondiale qui prévaut et de combler le déficit de responsabilité des gouvernements envers les enfants, c’est d’agir maintenant.
« Tandis que nous nous acheminons vers la COP27 en Égypte en novembre 2022, les voix des enfants et des jeunes d’Afrique doivent être entendues, écoutées et prises en compte », souhaite elle.
Fulbert Yao