Le chef de corps, le Commandant du Groupement des sapeurs pompiers militaires (Gspm), le Colonel Issa Sakho, s’est rendu ce lundi sur le site de l’effondrement d’un immeuble dans la capitale politique pour féliciter ses hommes pour leur professionnalisme dans cette opération délicate. Il a fait le point complet de la situation à ‘’L’Expression’’
Quel est le point au niveau des recherches ?
Ce lundi à 13H30, on a un bilan de 29 victimes recensées dont 9 décès sur le site. Je ne tiens pas compte des décès qui auraient pu se produire à l’hôpital (Un blessé a succombé à ses blessures aux urgences du Chr de Yamoussoukro, Ndlr). On a extrait la dernière victime, hier soir, vers 21H30. Selon les renseignements qu’on a reçus des populations et des parents, des ouvriers vivants, il ne resterait plus personne mais on reste dans le cadre d’un bilan provisoire parce que tant que tout le site n’est pas totalement déblayé, on ne va pas annoncer le bilan définitif. Actuellement, toutes les fouilles ont été faites. L’opération qui reste à conduire, c’est l’enlèvement de tous les gravats de ce site.
Qu’est-ce qui a rendu difficile l’opération des sapeurs pompiers ?
Au départ, avant que le mécanisme normal ne se mette en place, c’était l’implication de la population de façon désordonnée. On comprend leur émotion mais c’était une opération qui devait se gérer avec beaucoup de professionnalisme. Nos hommes savent le faire et savent comment cela se fait mais, une fois qu’on a pu contenir la foule avec l’aide de nombreux secouristes même ouvriers, on a pu faire des fouilles très ciblées pour atteindre les victimes qui étaient encore coincées. On a pu sortir des gravats, des personnes en respectant leur intégrité physique. Aucune des victimes décédées n’a été déchiquetée. L’opération s’est déroulée dans les règles de l’art.
Qu’en est-il des recherches en cours ?
Les recherches seront terminées lorsque tous les gravats qu’il y a en arrière plan ne seront plus sur le site. J’espère qu’avec tous les camions qu’on a, demain matin (Mardi ; Ndlr), je pense qu’il n’y aura plus rien ici.
Est-ce que le bâtiment a un sous-sol comme on l’entend dire ?
Le bâtiment n’a pas de sous-sol. Ce sont des choses que des gens racontaient, mais selon les plans qui existaient et qu’on a vus, il n’y a pas de sous-sol. En fait, le bâtiment est en pente. Un sous-sol, on creuse et on consolide l’intérieur. Mais dans ce bâtiment, il y a un côté qui est plus bas que l’autre. Ce n’est pas un sous-sol.
Des rumeurs font état de ce que des vendeuses d’arachides et d’oranges ont été aussi ensevelies sous les décombres. Quel constat avez-vous fait ?
Monsieur, nous ne gérons pas les rumeurs ! Toutes les victimes sorties des décombres sont masculines. Donc, il n’y avait aucun personnel féminin sur le site.
Est-ce qu’il y a des personnes que vous voudrez remercier dans le cadre de cette opération délicate ?
C’est une action combinée de la Croix-Rouge, l’Institut d’hygiène de Yamoussoukro, des bénévoles, toutes les entreprises qui ont mis leur matériel à disposition, toutes les forces de l’ordre, Police, Gendarmerie et nos hommes. C’est la combinaison de toutes ces forces et de toutes ces volontés qui a pu faire terminer cette opération dans des délais vraiment raisonnables. Ça s’est mené dans un temps relativement court et cela s’est très bien passé.
Réalisé par Traoré Yacouba Diarra, correspondant régional