Casser les codes au niveau critères de beauté et offrir la chance aux jeunes filles âgées de 18 à 25 ans de s’exprimer. C’est l’ambition nourrie par Christiane Mahilé, responsable de la structure Mirriim Africa à travers le concours « Miss Tabouret Royal » lancé récemment. Dans cet entretien accordé à L’Expression, la promotrice donne des détails sur le concours.
Qu’est-ce qui a motivé la création de ce concours ?
« Mirroir Image Africa » S.A.R.L. en abréviation « Mirriim » est l’entreprise qui est la charpente du concours de promotion de la vraie beauté africaine dénommé ‘‘Miss Tabouret royal 1825’’. Ce concours est une injustice que je veux réparer, un cri de cœur que j’ai voulu exprimer. Quand nous parcourons les concours qui sont reconnus en Côte d’Ivoire, nous ne retrouvons pas les jeunes filles de la 18-25 qui ont des physiques généreux. Cette frange de la population est oubliée et le seul d’espace d’expression est les réseaux sociaux précisément Tik-Tok. Mes collaborateurs et moi voulions réparer cet impair. Car les mêmes canons de beauté que nous retrouvons après 25 ans, existent avant 25 ans. Donc pourquoi ne pas trouver une lucarne d’expression pour ces jeunes filles. C’est pour cela que nous avons initié ce concours Miss Tabouret Royal 18-25 ?
Pourquoi la dénomination « Miss Tabouret Royal 18-25 » ?
Nous avons choisi le nom « Tabouret Royal 18-25 » pour conférer un cachet de royauté à ce concours et 18-25 à cause de la tranche d’âge. Et surtout à cause du repère que nous nous donnons comme quoi, la beauté n’a pas d’âge.
Quels sont les profils qui correspondent à votre concours ?
« Miss Tabouret Royal 1825 » se démarque des autres concours. Le profil est particulier car il s’agit d’une jeune fille aux canons de beauté plus complets en termes de beauté africaine. Des postérieurs rebondis, forme potelée mais également un ventre plat et une taille de guêpe. D’où la belle statue royale que présente une telle candidate, signe de l’importance de la royauté dans le système culturel en Afrique. Aussi, être instruite (niveau minimum Bepc) et belle car il est important pour nous d’allier intelligence et beauté. En somme, notre concours est le modèle achevé de la femme africaine, la vraie, qui a un réel attrait sur les hommes et sur la société dont on n’aurait pas dû se passer dans les concours de beauté en Côte d’Ivoire, dans le reste de l’Afrique et ailleurs dans le monde puisque nous avons aujourd’hui une diaspora très élargie dans le monde.
Quel est le véritable objectif recherché ?
En initiant ce concours, nous entendons nous positionner comme un pilier de la défense des vrais canons de beauté de la femme africaine dans tous les pays africains et à travers le monde. Aussi, l’objectif recherché est de trouver une plateforme d’échange pour ces jeunes qui n’ont que les réseaux sociaux pour s’exprimer alors qu’elles remplissent tous ces critères de beauté. La beauté et le facteur d’âge font que nous ne les voyons pas sur les grandes scènes et podiums. Pour nous, c’est de leur trouver une lucarne afin qu’elles puissent réellement exprimer leur beauté.
« Les jeunes filles porteuses de projets sont les plus attendues »
Comment va se dérouler la compétition ?
La compétition a démarré par les inscriptions dans candidates au travers du site internet : www.misstabouretroyal1825.com. Les candidates remplissent une fiche d’inscription brève avec les champs et s’acquittent d’un droit de participation. A l’issue des inscriptions, les présélections débuteront. Un certain nombre de candidates seront retenues chaque mois pour concourir à la désignation de la « Miss Tabouret Royal 1825 » du mois et ses deux dauphines, par vote du public. A la fin des 6 mois de présélections, 18 candidates seront retenues pour la finale. Le déroulement de la phase finale se fera au cours d’une cérémonie publique pour l’élection de la « Miss Tabouret Royal » de l’année.
Peut-on en savoir plus sur le mode de votes ?
Durant la période des présélections, les votes du public se feront en ligne. Un vote payant à partir du site internet www.misstabouretroyal1825 compte pour 100%. Les candidates qui gagneront le plus de votes en ligne seront immédiatement qualifiées pour la finale. En phase, les votes du public à travers le site internet comptent pour 70%. Le vote des membres du jury composé de 10 personnes choisies dans la société civile comptera pour 30%. La proclamation des résultats de la Miss et ses deux dauphines se fera à la suite de la combinaison des votes en ligne faits par le public (70%) et les votes de membres du jury (30%). Le Comisstar se chargera d’assurer les tâches digitales et techniques dévolues au public.
Quelles sont vos attentes ?
Nous attendons beaucoup des annonceurs. Car nous avons pour objectif de donner une chance à ces personnes qui sont certainement sans activités. Nous demandons à ces filles qui jusque-là sont certainement sans activités et porteuses de projets, sociales surtout de prendre part massivement à ce concours. Et pour pouvoir y arriver, il faut forcément des structures qui accompagnent Mirrim Africa dans cette aventure.
Réalisé par Joël Soro