Invité de l’émission Eco&Développement de notre confrère Le Mandat TV du mardi 23 mai 2023, Michel Koffi Koffi, chef de cabinet du président du Sénat, par ailleurs, Secrétaire national du RHDP chargé des Ressources documentaires, des Archives et du Mémorial du parti, n’a pas fait de mystère sur la candidature du président Alassane Ouattara à la présidentielle de 2025. Nous vous proposons de larges extraits de son intervention.
Vous êtes Secrétaire national du RHDP chargé des Ressources documentaires, des Archives et du Mémorial du parti. Quel est le contenu de cette fonction ?
Avant de vous répondre, vous permettrez que j’ai un devoir de redevabilité vis-à-vis du président de la République qui m’a fait l’insigne, l’immense honneur de me désigner pour piloter ce secrétariat national. Avec lui, j’ai une inclinaison de reconnaissance au ministre Gilbert Kafana Koné qui assure la présidence du Directoire de notre parti et tous les membres du Directoire de notre parti et bien attendu tous ceux qui sont au Secrétariat exécutif. Le président Alassane Ouattara a fait de la responsabilisation des jeunes un crédo de sa gouvernance. Vous pourrez le remarquer à travers le gouvernement, à travers l’organisation de son parti. Il ose marcher dans les traces du président Félix Houphouët-Boigny. Il ose la responsabilisation des jeunes. Cela nous fait énormément plaisir et nous donne d’espérer dans une Côte d’Ivoire qui valorise ses enfants. La deuxième chose que je voudrais dire avant de revenir à votre préoccupation, vous remarquerez dans ce Secrétariat exécutif qui a été constitué que de nombreux jeunes ont été responsabilisés en tant que Secrétaires nationaux. C’est une réponse concrète que le président Alassane Ouattara apporte parce que souvenez-vous quand il disait qu’il fallait passer le pouvoir à une nouvelle génération, les gens sont allés dans tous les sens. Mais, il nous montre qu’il travaille chaque jour pour donner la place aux jeunes. Pour revenir au Secrétariat national chargé des Ressources documentaires, des Archives et du Mémorial du parti, le président du parti en autorisant la mise en place de ce Secrétariat national, a décidé de gouverner pour l’avenir. Il a décidé que nous ayons une organisation qui préserve les acquis, qui crée les conditions de la conservation des acquis du parti pour que le parti puisse survivre à ses fondateurs. C’est pour cela qu’on met en place ce Secrétariat. Ce Secrétariat qui, dans son fonctionnement, s’arrime à deux Secrétariats exécutifs adjoints. Le Secrétariat en charge de la formation et l’Institut politique et le Secrétariat en charge de la communication et de la propagande pour le volet du Mémorial. Au titre des segments de responsabilité que nous avons, le Secrétariat national en charge des Ressources documentaires, des Archives et du Mémorial du parti travaille en ce moment depuis sa mise en place à la constitution de ses équipes. J’ai trois adjoints qui sont des cadres de très haut niveau, qui sont compétents. J’ai également entrepris avec eux de constituer, compte tenu de la matière que nous avons à traiter, de constituer une équipe de professionnels aguerris et formés et qui sont militants du RHDP parce que nous allons très rapidement proposer au parti trois ou quatre axes fondamentaux à mettre en place. Au titre de la gestion des Ressources documentaires, il s’agira de créer et d’installer un Centre d’informations et de documentation du RHDP. Ce centre permettra de tenir à disposition toutes les éléments qui concernent notre philosophie politique, notre orientation, la dynamique de gouvernance, tout ce que nous faisons pour que ceux ou celles qui souhaitent s’informer sur notre parti aient un espace approprié et dédié à cet effet. Pour ce qui concerne les archives, nous travaillons à proposer dans les semaines qui viennent à la direction de notre parti un guide qui contribuera à favoriser l’archivage physique et électronique de tous les documents et de toutes les productions qu’elles soient audiovisuelles ou papier qui sont faits au niveau de notre parti. La question de l’archive permet de gérer le cycle de vie de ce que nous produisons dans une organisation. Nous devrons convenir avec la direction du parti sur ces différents éléments. A partir du guide, les infrastructures physiques et électroniques seront construites au profit de notre parti. Pour le 3ème segment relatif au Mémorial, nous travaillons ardument à faire en sorte que nous puissions permettre au Mémorial de pouvoir retracer l’histoire de notre parti mais également celle des hommes et des femmes qui ont construit ce parti. Le président Alassane Ouattara depuis 1990 auprès du président Félix Houphouët-Boigny a laissé des traces indélébiles au Pdci-Rda. Il a, par la suite, contribuer au rayonnement du Rassemblement des Républicains (RDR). Aujourd’hui, il a voulu pour la postérité et pour la consolidation de l’héritage politique du président Félix Houphouët-Boigny, il a mis en place le RHDP. C’est tout ce parcours formidable qu’il va falloir sécuriser dans le Mémorial qui va être mis en place sous la conduite du Secrétariat exécutif de notre parti. Enfin, nous réfléchissons à proposer à la direction de notre parti, la création de l’Ordre des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix. Les hommes et les femmes qui ont accompagné la marche de ce parti méritent reconnaissance. Ce serait une fierté légitime pour chacun d’entre eux, à titre posthume ou costume que le parti puisse reconnaître leur rôle, la dimension de leur sacrifice pour que nous soyons là à bénéficier de leurs travaux. (…).
On ne peut pas citer votre nom sans établir le lien avec le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio. Comment se fait-il que ce nom est si fusionnel avec celui du président du Sénat ?
Vous me donnez l’occasion de parler de mon boss. Le président Jeannot Ahoussou-Kouadio, depuis 2012, que je suis arrivé à son service, j’ai découvert un homme passionné du travail, un passionné pour la Côte d’Ivoire. Il fait du don de soi, du respect de sa parole donnée, du sacrifice, un sacerdoce. (…). C’est à ses pieds que je deviens un homme. C’est entre ses mains que je me rends docile pour être modelé. (…).
Est-ce que vous êtes pour que les trois principaux leaders de la scène politique se présentent à la présidentielle de 2025
Les partis politiques se donnent les moyens en interne, les procédés en interne pour désigner leurs candidats. Ce n’est pas à moi d’aller débattre des candidats au Pdci, au Fpi. Ils ont leurs procédures internes pour désigner leurs candidats. Ce que nous les Ivoiriens nous attendons, c’est que les choix qui vont être opérés soient en conformité avec la loi. C’est le seul trait d’union qui nous gouverne, la loi. Qu’ils désignent des gens qui seront compatibles à la moi et ils iront competir. Pour ce qui est du RHDP, je suis Secrétaire national dans un parti dans lequel nous avons des femmes et des hommes d’une extrême compétence. Face aux différents défis qui se présentent à nous, nous avons les questions de légitimité, de sécurité, la paix à défendre, nous avons ces vastes programmes que nous avons ouverts sous l’autorité du président Alassane Ouattara. Vous me poser la question de savoir si Ouattara va être candidat du RHDP en 2025 ? C’est une question qu’on ne pose pas.
Est-ce que vous n’êtes pas finalement entrain d’user le président Ouattara au RHDP ? Il a émis le souhait de partir.
Mais, est ce qu’il a le choix ! Il ne peut pas partir ! Il va aller où ?
Vous l’avez pris en otage ?
Non ! Il est compétent. Nous, on l’accompagne ! C’est de cela qu’il s’agit. Le jour où on va trouver dans nos rangs, les femmes et les hommes qui peuvent faire mieux qu’Alassane Ouattara, on va le lui proposer. Pour le moment, il est notre fédérateur. Pour le moment, c’est la chance de notre Côte d’Ivoire, la chance de notre parti. Il n’y a qu’à regarder comment la Côte d’Ivoire se porte. On n’a pas besoin d’aller tenter de nouvelles aventures. En 2025, Alassane Ouattara est notre candidat !
Etes-vous favorable à un renouvellement de la classe politique ?
Absolument ! Le renouvellement de la classe politique n’est pas synonyme de qui est président de la République. Le président Alassane Ouattara est le seul en Côte d’Ivoire a avoir annoncé son souhait de faire la passe à une nouvelle génération. Tous les partis politiques en Côte d’Ivoire sont d’accord sur ce fait. Les changements générationnels doivent se faire dans l’ordre et la discipline. Les jeunes qui aspirent aujourd’hui à la gouvernance doivent comprendre qu’ils ne vont comprendre la gouvernance que lorsqu’ils vont s’appuyer sur l’expérience des autres. C’est sur les acquis d’hier qu’on bâtit l’avenir. (…). C’est l’unique homme politique qui a affiché cette volonté de faire la passe à une nouvelle génération. Il est dans la vision du président Félix Houphouët-Boigny et il œuvre en sorte qu’il n’y ait pas de génération spontanée qui vienne installer de la barbarie dans ce pays. La Côte d’Ivoire n’est pas un laboratoire où chacun doit venir faire ses expérimentations selon sa volonté où son souhait. Le maitre de la politique, le maitre du développement, le maître du progrès s’appelle Alassane Ouattara. (…).
Propos retranscrits par
Traoré Yacouba Diarra