Satisfait de la saison de son club, l’Abc, Ouattara Fétigué donne le secret du règne des Abidjanais sur le basketball ivoirien. Il évoque également la participation du club aux compétitions africaines.
Vous êtes auréolés de deux titres de champions (hommes et femmes). Sous quel signe vous mettez ces deux titres ?
Il faut les mettre sous le signe de la reconnaissance et la gratitude de Dieu le Tout puissant. J’ai une pensée pieuse pour notre meneur Alassane Méïté. Nous les avons gagnés aussi pour faire aussi honneur à notre icône Stéphane blessé. Nous disons merci aussi à nos partenaires qui continuent de nous faire confiance.
Quel est le secret de cette équipe qui règne sur le basketball ivoirien ?
L’Abc c’est d’abord une famille, ensuite un esprit qui a été inculqué aux joueurs. Nous sommes tous impliqués et il y a une parfaite entente entre les athlètes et les dirigeants. Ce n’est pas forcement un fleuve tranquille mais nous faisons tout pour nous entendre. C’est une osmose. Quand nous sommes ensemble nous sommes très forts. Le social a aussi une place importante dans notre club. C’est tout cela qui fait que notre club se porte bien.
Qu’est-ce qui a fait la différence dans ces play-offs ?
Chez les garçons, c’est le vécu des joueurs qui a fait la différence. Notre effectif était décimé au départ avec l’absence de Konaté Stéphane qui marque au moins 20 points par match. On n’a plus jamais dépassé le cap de 80 points dans un match même quand nous gagnons. Nous avons au moins 6 joueurs qui ont un gros vécu, à savoir, Désiré, Kader, Karaboué et les autres. Ils ont l’expérience de la Coupe d’Afrique. Ils connaissent le tempo et sont habitués. Chez les filles, il y a eu un élément nouveau qui nous a vraiment aidés. C’est la grande taille de Blandine. Il y a 2 ans le Csa nous a marché là-dessus avec Aminata qui avait une grande taille. C’est ce qui a fait la différence.
Ces titres vous ouvrent sur l’Afrique. Comment vous vous préparez ce prochain challenge ?
La Coupe d’Afrique ça coûte cher. C’est au moins 140 millions Fcfa qu’il faut. C’est énorme. Il faut donc qu’on pose la question en Comité directeur pour voir ce qu’il faut faire. L’Afrique nous intéresse mais il se pose un problème de La moyens.
La paix est-elle définitivement revenue au basket ?
Nous nous parlons aujourd’hui. Nous étions considérés comme des pestiférés. Mais les gens ont compris que c’est nous qui faisons le basket. Nous ne ferons jamais de bagarre de personne mais nous ferons en sorte que les textes soient respectés. A présent nous irons en vacances et le Comité va se réunir pour décider si nous allons ou pas en Coupe d’Afrique. C’est l’occasion de renouveler nos remerciements à nos partenaires qui ne nous ont jamais lâchés.
Réalisé par Moïse N’Guessan