Le Gouverneur du District Autonome d’Abidjan et le président de l’Institut français d’économie circulaire (Inec) ont signé, mercredi 13 mars à la salle Jean Delafosse de l’hôtel du district, une convention de coopération sur l’économie circulaire.
A cette occasion, le ministre Beugré Mambé a situé l’importance de cet acte. Pour lui, le projet tel que ficelé fait des ordures, une véritable mine d’or à explorer et à exploiter au maximum.
Abidjan, a-t-il dit, a une population de 6 millions d’habitants, chaque habitant produit plusieurs kilogrammes d’ordures par jour, ce qui donne un total de 1 400 000 tonnes d’ordures par an. Les pouvoirs publics en ramassent 60 à 70%.
La production de ces ordures, au dire de Mambé peut être un avantage, à condition qu’elles soient transformées pour être réutilisées. C’est la raison pour laquelle il a décidé de se tourner vers l’Inec, en vue d’ouvrir une grande perspective. Car avec 10 000 kg, on peut employer 250 personnes, et si l’on parvenait à transformer tous les déchets produits par les Abidjanais, le chiffre monterait à 35 000 emplois, a-t-il indiqué.
Aussi, le district d’Abidjan, dont l’une des politiques consiste à créer des emplois en faveur des femmes et des jeunes, trouve dans l’Inec, un instrument pour transformer les ordures. C’est pourquoi il envisage la création à Abidjan d’un institut chargé de la transformation des déchets. Cela permettra, selon le gouverneur du district d’Abidjan, de résoudre quatre problèmes. Il s’agit des problèmes de l’emploi, de la propreté, de l’environnement et de la santé. En tout état de cause, le district d’Abidjan a déjà réfléchi à la problématique de la transformation des déchets en menant déjà des études sur l’utilisation des pneus usagers et des matières plastiques.
Quant au président de l’Inec, il a montré l’importance du passage de l’économie linéaire à l’économie circulaire. Ce type d’économie récupère les déchets, les traite pour les réinjecter dans le circuit économique. Elle est aujourd’hui un sujet planétaire et s’impose comme un modèle de développement, dans la mesure où le gaspillage des ressources fait courir de graves dangers à la planète, dont le risque de pénurie, avec comme conséquences des tensions, des conflits.
Poursuivant, François Michel Lambert a informé que les dirigeants du monde ont inscrit l’économie circulaire comme un modèle de transition au détriment des modèles qui sont gaspilleurs de ressources. L’Union européenne en a fait un élément majeur dans sa volonté de transition vers un modèle de développement économique beaucoup plus inclusif.
L’économie circulaire, a-t-il poursuivi, offre l’opportunité de sortir des modèles mortifères. Elle a un impact environnemental et sanitaire dans la mesure où elle permet de préserver les ressources, de créer des richesses, d’agir positivement sur l’environnement, de préserver la santé.
Il faut signaler que dans l’après-midi, des ateliers de formation se sont tenus à la salle Félix Houphouet-Boigny pour permettre à chacun d’appréhender l’économie circulaire dans ses différentes facettes.
Source/ D.A.A