Des spécialistes réunis à Abidjan à l’hôtel le Vaisseau ont pris part mardi et mercredi à la session technique de la réunion des ministres en charge de l’environnement de l’Afrique de l’ouest.
Les côtes africaines subissent les assauts du réchauffement climatique et de l’incivisme des populations. Pour répondre à cette question, des experts réunis à l’hôtel le Vaisseau à Cocody, ont part deux jours durant (mardi et mercredi) à la session technique de la réunion des ministres en charge de l’environnement de l’Afrique de l’ouest pour la validation des résultats de la mission d’observation du littoral ouest africaine (Moloa). Cette rencontre s’est ouverte, mardi. Représentant la ministre Anne Désirée Ouloto, Kaba Nasséré a d’entrée situé les enjeux de cette rencontre. «Cette rencontre va traiter d’une problématique majeure qui préoccupe le monde entier, en particulier nos pays qui font frontière avec l’océan. Je veux parler des risques côtiers (érosion et inondation) qui sont exacerbés par le réchauffement climatique. Il est important de relever que si rien n’est fait pour une gestion intégrée de notre littoral, les risques côtiers pourraient augmenter dans les années et décennies à venir», a-t-elle clarifié. Elle a, en sus, indiqué que «pour une gestion intégrée de la zone côtière du golfe de Guinée, une synergie d’actions mais surtout une concertation de tous les pays et les partenaires techniques et financiers est plus qu’indispensable». Le directeur régional de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-PACO), Aliou Faye, a, pour sa part, mis en exergue l’importance des espaces littoraux. «En Afrique de l’ouest, comme dans tous les pays de la façade atlantique, les espaces littoraux sont le reflet des défis écologiques considérables auxquels nous sommes confrontés, et des enjeux sociaux dus à leur multifonctionnalité dans un contexte marqué par de fortes pressions anthropiques», a-t-il confié.
Selon le représentant de la commission de l’UEMOA, Jean Gustave Sanon, la commission de l’UEMOA a adopté le 6 avril 2007, le programme régional de lutte contre l’érosion côtière, face à l’ampleur des conséquences économiques, sociales et culturelles de ce phénomène. Il a, en sus, fait savoir que ce programme est bâti autour de quatre composantes. Notamment la recherche et le développement, l’élaboration de schéma directeur d’aménagement du littoral, la réalisation des études d’exécution d’ouvrages et la réalisation des travaux d’aménagement et/ou de protection.
M.P.K