C’est devenu un jeu malsain. Depuis quelques mois, la Côte d’Ivoire est la cible de désinformation sur les réseaux sociaux, distillée par des cyberactivistes bien implantés dans les pays de l’AES — Mali, Burkina Faso, Niger — mais aussi des relais en Europe.
Dernier exemple en date : la fausse annonce du décès du chef d’état-major des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia.
Leur stratégie est claire : parasiter les vraies informations et créer un climat propice aux manipulations.
Et si rien n’est fait, ces campagnes toxiques pourraient franchir un nouveau cap à moins de cinq mois de la présidentielle.
Ainsi donc l’heure n’est plus à la complaisance. Il est temps que l’État ivoirien montre les dents. En engageant des poursuites ciblées contre les auteurs de ces intox. En renforçant la cyberdéfense. Et, si nécessaire, en restreignant temporairement les connexions avec les plateformes les plus utilisées pour diffuser ces fake news depuis les pays à l’origine des attaques.
Car protéger l’espace numérique ivoirien, c’est aussi protéger la démocratie, l’ordre public et la souveraineté nationale.
Fulbert Yao