En Côte d’Ivoire, du nord au sud, de l’est à l’ouest, on retrouve des festivals bien implantés ou des animations culturelles plus ou moins connues. Alors, qu’est-ce qui motive l’organisation du Festival national des jeux traditionnels ?
Répondant à cette question lors de la cérémonie officielle de la deuxième édition dudit Festival, qui vient de se tenir les 25 et 26 janvier au Parc national du Banco à Abidjan, le ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana, a été plus qu’explicite.
Le ministre a expliqué d’entrée que les formes festivalières s’adaptent le plus souvent à des objets très variés et selon les défis à relever.
Ainsi, le Festival national des jeux traditionnels vise la valorisation et la promotion des jeux traditionnels de tous les districts et régions de la Côte d’Ivoire.
En effet, a poursuivi Siandou Fofana, au cours des mutations que l’Afrique contemporaine a connues, nombre de jeux traditionnels se sont transformés si profondément ou ont fait l’objet d’un abandon. Or, tout ceci n’est pas sans conséquence sur les jeunes générations. Face à cette problématique de disparition ou de dépérissement des jeux traditionnels, son département ministériel a mis en place une stratégie dénommée : Sublime Côte d’Ivoire. Et le présent festival trouve toute sa place dans cette stratégie.
Le faisant, son Ministère du Tourisme entend contribuer non seulement à la valorisation et à la promotion desdits jeux, mais aussi et surtout à l’éducation des jeunes générations, en leur inculquant des valeurs sociales par les loisirs endogènes. « Les jeux traditionnels représentent un outil essentiel pour faire assimiler à ce public cible les grands principes de la citoyenneté, de la fraternité et du respect des autres. C’est dans cette optique que la Direction de la Valorisation, de la Formation et de la Promotion des Jeux Traditionnels poursuit le projet de création des clubs de jeux traditionnels dans les lycées et collèges depuis 2021, à travers l’extrascolaire ; ce qui justifie d’ailleurs la présence de nombre de ces clubs et animateurs au présent festival. », a-t-il précisé.
Ledit projet, qui suit son cours actuellement dans une quinzaine d’établissements de l’enseignement secondaire du District Autonome d’Abidjan (où dix autres clubs seront créés au cours de cette année), mérite de s’étendre aux établissements scolaires de l’intérieur du pays ; cela n’est évidemment possible qu’avec l’appui des districts, des conseils régionaux et des mairies du pays.
Quelle perspective pour les loisirs en Côte d’Ivoire en général et pour les jeux traditionnels en particulier ?
Sur ce point, Siandou Fofana a expliqué que le Pôle de la création d’emplois pour les jeunes en situation de chômage, les prestations de ce festival ont pour finalité de créer plusieurs pistes d’interventions se rapportant aux marchés de l’emploi dans les domaines de l’animation touristique, socioéducative et culturelle ; de l’aménagement des espaces adaptés à la pratique des traditions culturelles ludiques dans les institutions à vocation historique, culturelle et touristique ; de la technologie, de la communication et des multimédias qui aideraient les nouvelles générations à créer des documents didactiques matériels et numériques servant comme moyens pour promouvoir et développer des ressources financières et promouvoir les traditions culturelles ludiques de la Côte d’Ivoire ; de la confection des jeux et jouets ; de la mise en œuvre des centres d’animation de traditions culturelles ludiques.
En somme, il a invité à inventer ou réinventer l’économie ivoirienne de loisirs. Car, il est mondialement reconnu que l’économie la plus dynamique et la plus réformatrice, c’est celle des loisirs. « Certes, nous ne devons pas oublier nos fondamentaux au niveau des jeux traditionnels, mais surtout nos start-ups devront s’en approprier pour les moderniser et les porter à la connaissance du monde entier. », a-t-il conclu.
Fulbert Yao