Les pensionnaires du bâtiment F n’ont pas été oubliées. Les femmes incarcérées à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan ont été célébrées. Elles ont reçu des pagnes, des nattes des seaux et des vivres, vendredi. Cette donation a été initiée par la ministre de la Femme, de la Protection de l’enfant et de la Solidarité, Mariatou Koné. Qui a livré le sens de son acte. «Les femmes qui sont incarcérées à la Maca sont des mamans ou des futures mamans.
C’est vrai qu’elles sont privées de leur droit parce qu’elles sont en correction. Mais en tant que femme, en tant que mère, je suis venue avec mes collaborateurs et certains partenaires leur rendre visite, leur dire bonne fête. C’est vrai qu’elles sont en correction, mais elles ont le droit de fêter», a-t-elle confié. Et d’ajouter : «elles ont évoqué diverses préoccupations. Je note qu’elles sont 200 femmes parmi 6000 hommes. Elles souhaitent être jugées. Certaines vivent avec des enfants, d’autres sont en grossesse ou malades. Autant de préoccupations qui ont été exposées par ces femmes. En rapport avec le ministère de la justice, nous allons, au cas par cas, examiner ces situations».
La ministre Mariatou Koné a en sus fait savoir qu’elle souhaite une prison spéciale pour les femmes parce que le cadre de la Maca n’est pas approprié pour elles. Concernant les enfants vivant dans ce milieu carcéral, elle a indiqué que les mamans ne veulent pas que leurs enfants soient confiés à un tiers. Pour le régisseur de la Maca, Amonkou Monssan, c’est un réconfort moral pour le personnel d’abord et pour les détenus de recevoir pour la première fois la visite d’une femme ministre. Au chapitre de la situation des prisonniers, il a été plus que clair.
«C’est la justice et les juges qui libèrent les gens. Je transmets les demandes de liberté provisoire aux magistrats, au cabinet d’instruction et au procureur général. Je suis gardien. Tout ce que je peux faire, c’est de veiller à leur santé, de leur donner à mangér, de les traiter dans les normes de l’art».
M.P.K