La paroisse Jerim Moh Yah Mah de Dabou, dans la région des Grands Ponts, était en fête ce dimanche 6 juillet 2025.
Elle a célébré la 26e édition de sa traditionnelle Fête des Moissons, sous le thème « Construction et élection apaisée».
Présidée par le Supérieur Senior Évangéliste Akpa Agnimel Marc, cette célébration a mobilisé fidèles, responsables religieux et invités autour d’un double objectif : rendre grâce à Dieu pour les fruits de l’année écoulée et adresser un message fort en faveur de la cohésion nationale.
« La construction d’un cadre agréable à Dieu est essentielle pour l’adoration. Et l’élection apaisée, parce que nous sommes dans une période sensible. Ce culte doit apaiser les cœurs pour que, au-delà de nos appartenances politiques, le pays reste au centre de notre engagement », a déclaré le leader religieux, appelant les chrétiens à prier pour la paix, la stabilité et le progrès de la Côte d’Ivoire.
La fête des moissons, dans la tradition céleste, symbolise le moment où chaque fidèle présente à Dieu le bilan de son année spirituelle et matérielle, à travers des offrandes volontaires.
Pour Florence Amani, fidèle de la paroisse, « la moisson n’est pas seulement une fête agricole, c’est un culte de reconnaissance. Chacun vient avec ce qu’il a pu accomplir, spirituellement et concrètement, comme une offrande à Dieu ».
Cette édition a également été marquée par la présentation officielle des infrastructures achevées de la paroisse après plus d’une décennie de travaux. « Nous avons terminé la construction du temple, des bureaux et du bloc administratif. Si Dieu le veut, nous allons même entamer la climatisation du sanctuaire », a précisé le Supérieur Senior Évangéliste.
Douho Donald, président du Conseil National des Jeunes Célestes de Côte d’Ivoire, a, pour sa part, rappelé la dimension sacrificielle et spirituelle de la cérémonie. « La moisson est une ordonnance divine, un acte de foi. C’est le moment où l’on met Dieu à l’épreuve, où l’on ouvre son cœur pour que Dieu, en retour, ouvre le sien. Même si le don fait mal, c’est ce sacrifice qui rend l’offrande authentique », a-t-il expliqué.
Interrogé à la sortie du culte, A. K, jeune fidèle de la paroisse, s’est voulu lucide : « Dans ce pays où tout va vite, la moisson est une pause spirituelle. Elle nous rappelle que l’Église n’est pas seulement un édifice, mais notre comportement dans la société. Et en cette période préélectorale, notre rôle est aussi de prier pour que le sang ne coule pas ».
Rappelons qu’à travers cette célébration, la paroisse Jerim Moh Yah Mah de Dabou confirme son rôle de repère spirituel et de centre d’influence pour le vivre-ensemble.
Dans un climat politique tendu, cette 26e édition de la Fête des Moissons apparaît comme un appel à la sagesse collective, à la prière et à la préservation de la paix sociale.
Fulbert Yao