Les producteurs de l’hévéa dénoncent des vols récurrents de fonds de tasse qu’ils rencontrent. Ils l’ont fait savoir, hier, au cours d’une conférence de presse organisé à la Maison de la presse du Plateau.
La filière hévéa vit depuis un certain temps des heures sombres. Il revient de façon récurrente que les producteurs subissent des vols de fonds tasses sur l’ensemble du territoire national. Face à cette situation, le Collectif des organisations professionnelles agricoles de la filière hévéa (COP-hévéa) avec à sa tête Isaac Adi, le Secrétaire général de cette organisation, est monté au créneau. Accompagnés de Camara Yssouf et l’un des vice-présidents, Justin N’Guessan, ils ont animé ce jeudi une conférence de presse à la Maison de la presse au Plateau, afin de se prononcer sur cette question.
A en croire le porte parole de COP-hévéa, depuis 2014 l’on a assisté à l’apparition de nouveaux acteurs dans la gestion de fonds de tasse brut dans la filière hévéa, c’est à partir de ce moment que des problèmes dans ce secteur ont commencé. Et d’expliquer que l’exportation anarchique des fonds de tasse a eu pour inconvénient de désorganiser la commercialisation intérieure du caoutchouc, de favoriser le vol du produit au bord champ et l’apparition d’acheteurs véreux. « L’exportation des fonds de tasse est née, à la suite de l’institution d’une taxe de 5% sur le chiffre d’affaires des usiniers, en 2012.Depuis lors, les usiniers ont montré leur incapacité à acheter le caoutchouc bord champ. D’où l’apparition de ces nouveaux acteurs. Alors que par le passé, pour vendre le caoutchouc, il fallait avoir un code d’un usinier, désormais, à tout coin de rue, on vend les fonds de tasse. Ce qui est à l’origine des vols », a-t-il informé. Et d’exhorter, le gouvernement à prendre des mesures incitatives pour favoriser l’industrialisation de cette filière, à l’instar des autres acteurs.
J.E.K