Grâce aux différents programmes initiés par le gouvernement pour l’insertion professionnelle de la jeunesse, des jeunes bénéficiaires du département de Taï sont désormais autonomes.
L’autonomisation des jeunes de Taï est en marche. Ce, à travers les différents programmes mis en place par le gouvernement ivoirien depuis plusieurs années pilotés par le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. En effet, la région du Cavally a bénéficié de nombreux investissements en faveur des jeunes. Les jeunes des départements (Blolequin, Guiglo, Taï et Toulepleu) de cette région, située à plus de 400km d’Abidjan bénéficient de l’accompagnement de l’Etat ivoirien. Pour le département de Taï, les appuis du gouvernement ont touché de 2020 à juin 2024, 602 jeunes filles et garçons pour un budget de 189 687 000 FCFA injecté dans plusieurs programmes. Des programmes qui sont entre autres : les Travaux à haute intensité de main-œuvre (Thimo) ; le stage de qualification et d’immersion ; l’activité génératrice de revenus ; les projets structurants et bénévolat ; les Fonds d’appui aux acteurs du secteur informel (Fasi), le financement de micro et petite entreprise (Mpe) et projets structurants ; Association Villageoise d’Épargnes et de Crédits (Avec) et autres. Avec ces accompagnements, l’économie de Tai connaît un boom. Et ce ne sont pas les bénéficiaires qui diront le contraire. Des bénéficiaires avec qui nous avons échangé, mercredi 11 septembre dernier, ont tous salué les différentes initiatives du gouvernement pour l’autonomisation des jeunes.
« Thimo a changé ma vie»
Bénéficiaire du programme Thimo, Guela Stéphanie est aujourd’hui une femme épanouie. Mère célibataire avec trois enfants à sa charge, Stéphanie arrive à joindre les deux bouts grâce au financement reçu à l’issue de sa formation qui a duré six mois. Restauratrice avant de prendre part au programme Thimo, cette quadragénaire a pu développer son entreprise. « Le programme Thimo m’a permis de booster mes activités. Grâce à l’argent reçu, j’ai pu clôturer mon maquis et acheter un frigo et une bouteille de gaz, j’avais également un congélateur en panne que j’ai réparé. (…) Ce programme a changé ma vie. Quand j’ai récupéré mon chèque, cela m’a permis de poursuivre mon commerce et de scolariser ma fille qui était en classe de 3eme et elle a obtenu le Bepc», a fait savoir Guela Stéphanie toute heureuse. Soucieuse de la situation de ses frères et sœurs de Taï, elle invite ces derniers à saisir les opportunités qu’offre l’Etat de Côte d’Ivoire. « J’exhorte la jeunesse de Taï à éviter l’oisiveté et à se battre pour leur avenir. Taï est une petite ville, mais quand tu te bats, tu arrives à être autonome. Il faudrait que chacun se lève pour se battre. Aujourd’hui, je suis une mère célibataire avec trois enfants que je scolarise. Pendant le programme Thimo, c’est moi qui coupais le gazon. D’aucun dirait que c’est un travail d’homme. J’ai répondu que quand tu te cherches dans la vie, il faut avoir le courage. (…) Je viens de Toulepleu, mais je suis venue à l’aventure à Taï. Aux jeunes de Taï, ils peuvent se réaliser ici car ce n’est pas obligé d’aller ailleurs. Il ne faut pas rester couché à la maison, il faut aller chercher les opportunités. Les services du ministère ne viendront pas te trouver à la maison », lança-t-elle.
« Le taux de vols en baisse…»
Le taux de vols a considérablement baissé à Taï depuis que plusieurs jeunes dudit département sont sortis de l’oisiveté. C’est ce que nous apprend Guegneron Nina, bénéficiaire du projet Mpe en 2023. Ce qui lui a permis de se lancer dans la commercialisation de bouteille de gaz butane. « Je n’avais aucune activité auparavant mais et après avoir été retenue, j’ai bénéficié d’une formation d’une semaine au conseil régional de Guiglo, à l’issue de laquelle j’ai reçu un financement de 2.000.000 FCFA. Le gouvernement par ses initiatives en faveur des jeunes nous aide beaucoup à Taï. Avant, il y avait assez de vol et de braquage dans notre ville mais la donne a changé grâce à ces activités, nous arrivons à nous épanouir et à être autonomes. Ces programmes sont une réalité et j’encourage mes frères et sœurs à postuler», a-t-elle indiqué.
«Des bénéficiaires qui offrent de l’emploi»
Sahin Sylvie qui grâce à un financement de 250.000 Fcfa a pu réaliser son rêve d’agrandir son salon de coiffure. Ce qui l’a obligé à offrir du travail à des jeunes filles en quête d’emplois. « Cette somme m’a permis d’acheter des marchandises et d’autres accessoires pour agrandir mon activité. Aujourd’hui, j’emploie deux filles que je paie chaque mois et une stagiaire que je forme. Ce financement m’a été d’un véritable apport», a-t-elle dit. Tout faisant le vœu d’avoir un nouveau financement. « Si le gouvernement peut encore me financer, ça me ferait énormément plaisir parce que le premier financement reçu m’a beaucoup aidé. Je souhaite donc avoir d’autres prêts pour agrandir encore plus mon activité. Il y a des matériaux que je voudrais acheter», a demandé Sahin Sylvie. Sans manquer l’occasion de lancer un appel à la jeunesse du département de Taï. « À mes frères et sœurs, je voudrais dire que les programmes de financement-jeune du gouvernement sont réels. Je n’ai pas eu besoin de quelqu’un au ministère pour bénéficier des financements. Mon seul contact, ce sont les agents de l’agence emploi jeune de Taï qui viennent nous encourager et motiver», a lancé l’esthéticienne. Le financement et l’insertion des jeunes est une réalité à l’instar des autres villes est une réalité dans le département de Taï.
Joël Soro, envoyé spécial à Taï