Le Directeur Général des impôts, Ouattara Sié Abou, a invité, ce jeudi 06 septembre, les entreprises de presse ivoirienne à formuler des propositions, en vue de la mise en place d’une fiscalité propre au secteur.
Ouattara Sié Abou s’est exprimé à l’occasion de la Tribune du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) autour du thème : « la fiscalité des entreprises d’édition et de la presse », organisé à Abidjan.
« Au-delà des structures privées, le groupe que vous constitué est une force. Le groupement n’est pas obligé de soumettre ses préoccupations spécifiques à travers une organisation plus forte, plus grande mais qui n’est pas forcement la meilleure porteuse de votre voix. Le groupe doit prendre en main son destin en ce qui concerne les questions fiscales et soumettre ses préoccupations aux autorités compétentes», a conseillé M. Ouattara Sié Abou.
« On ne peut pas soigner un mal dont on ignore l’origine », a poursuivi M. Ouattara Sié, invitant les entreprises à « réfléchir à cette spécificité du secteur de la presse et envisager la mise en place d’un régime fiscal qui épouse les réalités du secteur de la presse, de manière à faire des entreprises de presse de véritables pourvoyeurs d’emploi, de véritables entreprises compétitives qui concourent au développement économique et social de notre pays»
Dans son exposé M. Ouattara a également expliqué que « les entreprises de presse sont des contribuables soumis au régime fiscal de droit commun applicable à l’ensemble des entreprises ». Par ailleurs, compte tenu donc de la spécificité de ce secteur, l’Etat lui a consenti des mesures d’allègement fiscal afin de le soutenir.
Ces mesures d’allègement fiscal sont entre autres selon le Directeur Général des impôts, les exonérations, les abattements, les réductions, les annulations d’impôts et taxes. Ouattara a également profité de la tribune pour exhorter les patrons de presse à déclarer leurs employés ainsi que les impôts sur les traitements et salaires. Il a aussi fait savoir que « les recouvrements sur la publicité ne sont à la hauteur » de ses attentes, invitant à une amélioration.
Le président du GEPCI, Patrice Yao, a annoncé une rencontre prochaine entre les éditeurs, imprimeurs et autres responsables des médias, afin de « faire des propositions globales, pour rendre le secteur viable et préserver les emplois »
Fulbert Y.