90% des pêcheurs traditionnels en Côte d’Ivoire sont d’origine ghanéenne. Mais, sur 400 pirogues seulement une quinzaine fréquentent le Point de débarquement de pêche Mohammed VI de Locodjro flambant neuf construit à hauteur 2,6 milliards F Cfa et situé dans la commune d’Attécoubé.
C’est pour pallier ce manque que des actions de sensibilisation ont été initiées par le Coordonateur du projet de construction et de gestion du débarcadère de Locodjro (PCGDL), Dr Yacouba Koné, et les autorités du Ministère des ressources animales et halieutiques (MIRAH), auprès des pêcheurs ghanéens pour les inciter à fréquenter le site. S’inscrivant dans cette dynamique, l’ambassadeur du Ghana en Côte d’Ivoire Emmanuel Antwi est allé s’imprégner des installations du débarcadère, hier en fin de matinée. Il était accompagné de Laary Fimi, le 1er secrétaire de l’ambassade et Jospeh Asomani, l’administrateur. Le chef de délégation a été accueilli par le coordinateur du projet de débarcadère de Locodjro et de nombreuses femmes membres de la Coopérative des mareyeuses et transformatrices des produits halieutique d’Abidjan, avec à leur tête Gnené Deborah. Après avoir visité la salle des soins, le local de vente de matériel de pêcheur, le marché de vente des détails et d’autres installations, Emmanuel Antwi s’est dit impressionné. Puis il a promis de jouer pleinement sa part en approchant les siens afin d’atteindre le taux de remplissage escompté. Faut-il le rappeler, cette visite fait suite à la rencontre d’une délégation de l’ambassade du Ghana en Côte d’Ivoire avec le Directeur de Cabinet du MIRAH, le mercredi 4 juillet dernier. Puis Dr Yacouba Koné a sollicité l’appui de son hôte pour renverser la tendance. « Depuis l’inauguration de ce débarcadère, nous avons toujours sensibilisé les pêcheurs ghanéens. Ils ont promis de revenir, mais rien n’a changé. C’est un bâtiment qui leur est destiné.
C’est un projet gouvernemental, je demande aux pêcheurs ghanéens de ne pas se mêler de la politique parce qu’ils sont manipulés par les villageois d’Abobodoumé. Le débarcadère a été fait pour eux. Nous sommes dans la période pêche qui part de juin à septembre. S’ils ne viennent pas débarquer les femmes ne pourront pas entrer en possession de leur fonds », a-t-il plaidé.
Isaac Kroman