Le Président de la République, Alassane Ouattara, s’est entretenu, ce mardi 22 janvier 2019, avec le Secrétaire permanent du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.
Le Secrétaire permanent du G5 Sahel est venu consulter le Chef de l’Etat et prendre des conseils auprès de lui sur les questions sécuritaires et de lutte contre le terrorisme.
Maman Sambo Sidikou a souhaité l’appui du Président Alassane Ouattara auprès des banques régionales (BOAD et BAD) pour le financement de projets de développement dans l’espace sahélien.
« Vous savez récemment le G5 sahel a eu une grande conférence à Nouakchott sur son volet développement, ce qu’on appelle programme d’investissement prioritaire du G5 Sahel, au cours de laquelle nous avons eu des annonces de 2,4 milliards d’euros pour 40 projets essentiels dans les domaine de la gouvernance, de la sécuritaire bien entendu, de la résilience du développement humain, mais aussi des infrastructures, nous avons besoin d’accompagnement au niveau des partenaires, nous avons besoin de partager aussi , mais aussi profiter de l’expérience d’autres pays. La cote d’ivoire a réussi dans ce domaine-là. J’ai demandé aussi au président Ouattara de me soutenir dans le travail que nous faisons, de réalisation concrète, et de levée concrète de ces fonds. Voilà en gros ce que je peux vous dire», a indiqué Maman Sambo Sidikou, à sa sortie d’audience.
Relativement aux financements attendus de l’extérieur, le Secrétaire permanent du G5 Sahel, a expliqué qu’en février 2018, le G5 Sahel a eu des annonces de 414 millions d’euros des partenaires à Bruxelles, mais aussi de la Chine et de la Turquie. « Les américains aussi nous soutiennent jusqu’à 111 millions de dollars pour les 5 pays. Cela dit, je ne suis pas pessimiste », a-t-il précisé.
Interrogé sur la situation au Burkina avec les attaques terroristes répétées, depuis ces deux dernières années, Maman Sambo Sidikou a répondu que la menace ne concerne pas que ce pays, mais chacun des pays.
«La menace concerne chacun de nos pays. C’est juste une question de moment. Vous avez vu au Mali, le Burkina mais au Niger, on fait face aux mêmes problèmes. Que ce soient Boko Haram, la frontière libyenne qui n’est pas aussi sûre que ça. Je pense qu’il ne faut pas mettre en exergue un pays en particulier. Il faut y voir une menace pour nous tous, au-delà des pays du G5 Sahel et ensemble y faire face. C’est comme cela qu’il faut voir le problème », a-t-il conclu.
Fulbert YAO