Des élèves issus de différents établissements secondaires de la ville de Gagnoa sont activement recherchés par la police. L’un d’entre eux, le nommé Sawadogo Boukary a été interpellé par les flics. Son dossier est en instruction au parquet du tribunal de 1ère instance de Gagnoa.
L’information de l’arrestation de l’élève Sawadogo Boukary a été donnée ce vendredi 23 avril dernier, par les autorités administratives et policières de la ville, lors d’une réunion relative à la perturbation des cours, occasionnée par des élèves se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Le préfet de police explique que le nommé Sawadogo Boukary, coordonnateur de ladite fédération et certains de ses acolytes ont fait «une expédition punitive» dans le village de Guessihio où se déroulaient les funérailles d’une élève de terminale. Le cercueil, aurait dirigé ses porteurs sur une maison du village. Cela a suffit pour que Boukary et ses camarades brandissent ce fait comme preuve pour accuser le propriétaire de ladite maison comme le bourreau de leur camarade. Ils en ont profité pour mettre la maison à sac. « Les élèves ont offert un spectacle digne d’un film western. Les objets vandalisés, la maison détruite», a relaté Boua Kouassi Jean, préfet de police. Une enquête diligentée a permis de mettre aux arrêts le meneur en chef. Ce qui n’était pas du goût des certains élèves se réclamant de la Fesci. Ils ont perturbé l’école dans la ville durant deux jours. Menaçant même qu’il n’aura pas cours, tant que Sawadogo Boukary restera dans les liens de la justice. Dans l’expression de leur mécontentement, les élèves ont, par des jets de pierres, blessé des policiers et cassé le pare-brise du véhicule du préfet de police. Face à cette situation de crise, les autorités de la ville ont réuni la communauté éducative pour véhiculer un message de fermeté. «La prochaine fois qu’un policier sera blessé par un élève, nous allons l’arrêter et le conduire directement à Abidjan. Désormais, nous allons prendre nos responsabilités pour faire régner l’ordre à l’école. Force reste à la loi. Trop, c’est trop», a tapé du poing sur la table, le responsable de la sécurité. «Boukary a reconnu les faits», ajoute l’autorité policière. Le prévenu soutient avoir mené l’opération avec des élèves dont-il ne connait pas les noms à l’état civil, si ce n’est que leurs surnoms, apprend. on d’une source proche du dossier. « Boukary ne sera pas libéré et tous ses complices seront arrêtés. Mieux, nous souhaitons qu’il soit condamné et détenu dans une prison en dehors de Gagnoa. Nous n’allons plus accepter le désordre. Faisons en sorte que l’école marche ici à Gagnoa», a martelé Bêma Kamaté, secrétaire général de préfecture, qui présidait la rencontre. Il ressort du dossier scolaire de Sawadogo Boukary, qu’il est un irrégulier en classe avec une faible moyenne.
Ziadre Dolin, Correspondant régional.