Les « garbadromes », ces lieux de vente et de consommation directe de l’attieké et du poisson ont le vent en poupe à Abidjan.
Selon des chiffres communiqués par Vincent Toh Bi, Préfet d’Abidjan, la commune d’Adjamé seul recèle 402 garbadromes et Attécoube en compte 79. Sur Abidjan seul, ce sont un peu plus de 2.000 garbadromes.
Chaque unité emploie entre 05 et 10 personnes payées au jour. Et les vendeurs se sont constitués en mutuelle Générale des Vendeurs d’Attieke et de Garba.
Le Bureau a même été reçu récemment en audience par le Prefet pour porter à sa connaissance des tracasseries dont les vendeurs sont victimes de la part de certaines administrations.
Ce vendredi 7 février 2020, le prefet a donc fait une descente dans les garbadromes de la ville d’Abidjan.
« (…) J’ai trouvé des garbadromes particulièrement propres, avec du thon protégé par de petites cabines en vitre , de l’eau potable, etc . Les serveurs portaient des chasubles propres. Je suppose que ma présence y est pour quelque chose, suite au choc créé par mes précédentes visites sur les sites de production d’autres denrées alimentaires », a indiqué Vincent Toh Bi
« Il y a aussi une « ivoirisation » progressive des cadres de l’industrie du garba, aux côtés de leurs frères des autres pays d’Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté, précisant par ailleurs que sa visite vise « à réaffirmer le soutien de l’administration à toutes les activités économiques, pourvu qu’elles soient légales et se conforment aux règles », mais aussi « donner des conseils d’hygiène nécessaires à la santé des populations ».
A noter que le premier Forum de l’Attieke se tient depuis jeudi au Palais de la Culture.
Fulbert YAO