Les élèves et étudiants membres de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) ont mené mardi une marche pacifique pour réclamer la reprise des cours dans le primaire, secondaire et universitaire.
De blanc vêtus pour la majorité, tenant des pancartes et encadrés par des policiers, les étudiants ont marché de l’université Felix Houphouet Boigny d’Abidjan, jusqu’à la Médiature de cocody (ouest ivoirien) pour demander aux autorités d’aller à la table de négociation avec l’ensemble du corps enseignant afin de trouver des solutions pour que les cours reprennent dans un bref délai.
Outre Abidjan, les élèves et étudiants dans les villes de Daloa, Yamoussoukro, Bouaké, et dans d’autres villes ont suivi le mot d’ordre de la Fesci.
Depuis le début de l’année 2019, l’école ivoirienne, faut il le rappeler, est paralysée, du primaire au Supérieur.
Dans l’enseignement primaire et secondaire, les revendications des enseignants portent sur leurs indemnités de logement, la suppression des cours du mercredi, le relèvement des primes liées aux examens, la revalorisation des primes des copies des examens à grand tirage, le reclassement des Instituteurs Adjoints (IA) en Instituteurs Ordinaires (IO), la revalorisation de l’indice référentiel de base du traitement fixé à 233,44 francs et inchangé depuis 1960, enfin l’amélioration de leurs conditions générales de travail.
Dans le supérieur, depuis le lundi 4 février dernier, les enseignants ont suspendu toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires sur toute l’étendue du territoire national pendant une année.
ils exigent le paiement des reliquats des Heures Complémentaires 2016-2017 issues de la commission tripartite syndicats-décanats-présidence de l’UFHB.
Ils protestent aussi contre la sanction, en conseil de discipline, de 11 des leurs, l’incarcération à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) du secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi et de son collègue Dadé Joël, accusés de «troubles politiques, à l’ordre public, séquestrations, menaces et injures »
Ils demandent enfin la révocation du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Abou Karamoko, et du secrétaire général, Diomandé Mamadou Hamed, pour mauvaise gestion de l’université.
Dans le souci d’apaiser les grévistes, de retour de France mercredi, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a invité les enseignants en grève à reprendre le travail “le plus rapidement possible”
Fulbert YAO