Le mandat de l’actuel Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, expire en 2025. Plusieurs pays entendent briguer son poste pour la période 2026-2030. Parmi eux, la Suisse, qui a pour candidate Christine Schraner Burgener, actuelle cheffe du Secrétariat d’État aux migrations. Arrivée hier, jeudi 24 juillet, à Abidjan pour une visite officielle, elle a été reçue en audience par la présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH), Mme Namizata Sangaré, au siège de l’institution. Mme Burgener a salué le rôle que joue la Côte d’Ivoire dans l’accueil et la protection des réfugiés et demandeurs d’asile.
« Vous êtes très accueillants pour les réfugiés. Et ça, je trouve vraiment fantastique parce que ça donne aussi un modèle pour les autres pays, qui devraient aussi être accueillants », a-t-elle déclaré à l’issue de la rencontre. La candidate a exprimé sa volonté, si elle est élue, de collaborer étroitement avec les autorités ivoiriennes et le CNDH.
La diplomate suisse a indiqué, en outre, avoir sollicité l’appui de la Côte d’Ivoire dans le cadre de sa candidature.
« Il y a des bruits qu’on peut faire pour moi. Il y a une élection à l’Assemblée générale à l’ONU en novembre, et c’est sur la recommandation du secrétaire général António Guterres. Alors, si vous êtes en faveur pour moi, c’est clair, c’est très, très gentil si vous avez un peu de bruit pour moi-même. Et puis j’aimerais vous garantir que je suis très enthousiaste pour ce poste et j’aimerais donner toute mon énergie dans cette position si je la reçois », a-t-elle lancé avec le sourire.
Répondant à cette sollicitation, Mme Namizata Sangaré a salué cette visite, qu’elle a qualifiée d’« honneur » pour le CNDH. Elle a promis de porter le plaidoyer dans les réseaux des institutions nationales des droits de l’homme, afin que ses « homologues puissent, à leur tour, engager le plaidoyer auprès de leurs gouvernements ».
Elle a toutefois précisé que le CNDH s’inscrira dans le sillage de la position officielle de la Côte d’Ivoire.
« Nous suivons la position de notre pays. Nous sommes une institution, c’est un honneur pour nous, mais nous, on sera dans la position de plaidoyer par rapport à tout ce que nous avons entendu de ce qu’elle a fait dans le monde pour les réfugiés et puis sur la thématique », a-t-elle conclu.
Fulbert Yao