Le Président de la République Alassane Ouattara a présidé ce jeudi 10 octobre 2024, au Sofitel Abidjan – Hôtel Ivoire, l’Assemblée pour le Développement Économique de l’Afrique pour soutenir la Campagne de reconstitution des Ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA-21).
Cette Conférence a enregistré la présence des Chefs d’État de la Mauritanie, de la Guinée- Bissau et de la Sierra Leone, Leurs Excellences Mohamed Ould GHAZOUANI, Umaro Sissoco EMBALO et Julius Maada BIO, ainsi que celle des Premiers Ministres de Côte d’Ivoire, du Togo, du Rwanda, du Président du Groupe de la Banque Mondiale, M. Ajay BANGA, des Présidents d’Institution de la République, des membres du Gouvernement et du Corps diplomatique, et des Représentants d’Institutions internationales de financement et de développement. Intervenant à cette occasion, le Chef de l’État a relevé le rôle du Groupe de la Banque Mondiale qui est le plus gros financier multilatéral des projets et programmes de développement en Afrique, et dont le guichet concessionnel, l’Association Internationale de Développement (IDA), mobilise des ressources de partenaires bilatéraux et multilatéraux, d’investisseurs du secteur privé, et des organisations de la société civile, pour octroyer des financements concessionnels aux pays les plus pauvres du monde, notamment en Afrique.
Il a rappelé les résultats de l’IDA-20, qui ont abouti à la plus grande reconstitution de Ressources jamais opérée par l’IDA, avec une mobilisation record de 93 milliards de dollars. Lesquelles Ressources ont permis aux pays à faibles revenus de faire face notamment à la crise du COVID-19 et de financer les actions de développement et de lutte contre la pauvreté. Le Président Alassane OUATTARA a fait remarquer qu’au moment où se prépare la 21è reconstitution de l’IDA, l’environnement international est marqué par de nombreuses crises, avec des effets négatifs sur nos économies. Ces chocs exogènes, combinés aux réformes liées à l’endettement, fragilisent les économies africaines et rendent difficile leur accès aux financements, surtout pour les plus pauvres. C’est pourquoi, dans son plaidoyer pour la 21è reconstitution des Ressources de l’IDA, il a particulièrement insisté sur le rôle clé du secteur privé et des organisations de la société civile et la nécessité de les associer aux efforts en cours pour une mobilisation de ressources conséquentes pour aider l’Afrique à faire face aux défis qui sont les siens, en vue de réduire la pauvreté et les inégalités. A cet égard, il a évoqué les recommandations du Sommet de Nairobi, notamment les priorités en matière de développement, en particulier celles liées au renforcement des ressources humaines et à la création d’emplois ; à l’énergie et au numérique ; au renforcement de la résilience face au climat et à la fragilité ; à la modernisation de l’agriculture et au développement des chaînes de valeur. Le Sommet de Nairobi a également recommandé de bâtir une alliance continentale pour la reconstitution de l’IDA-21, à hauteur de 120 milliards de dollars. Pour le Chef de l’État, cette reconstitution inédite des Ressources de l’IDA 21 doit apporter une réponse satisfaisante aux difficultés de financement que les crises et les tensions de par le monde imposent à l’Afrique. A ce propos, il a lancé un appel à l’ensemble des partenaires au développement, y compris le secteur privé et la société civile, à renforcer leur coopération avec l’IDA pour amplifier son impact, et mettre à profit le rôle complémentaire de chaque donateur et la contribution de chaque acteur impliqué dans la transformation de nos économies. En outre, le Président Alassane OUATTARA a souligné que le soutien et les opportunités pour la jeunesse doivent être une priorité. Car, selon lui, certes, les infrastructures et d’autres secteurs sont importants pour la transformation de nos économies, mais la nécessité de soutenir notre jeunesse pour qu’elle ait plus d’espoir, ne se sente pas abandonnée ou attirée par des horizons qui ne constituent pas des solutions, s’avère primordiale. A cet égard, il a dit compter sur la Banque Mondiale et tous les investisseurs pour aider à investir davantage dans la formation et l’emploi des jeunes sur le continent africain. Pour terminer, le Président de la République a indiqué que la rencontre d’Abidjan permettra de parvenir à un accord, dit « Accord d’Abidjan », soutenu par les vingt plus grandes entreprises mondiales. Cet Accord réaffirme nos priorités d’investissement et nos engagements pour améliorer notre capacité d’absorption, et assurer une utilisation transparente et efficiente des Ressources qui seront mises à disposition grâce à une 21è reconstitution ambitieuse des Ressources de l’IDA. Cette Assemblée pour la reconstitution des Ressources de l’IDA 21 a été également marquée par plusieurs autres interventions, notamment celles du Président de la Mauritanie, S.E.M Mohamed Ould GHAZOUANI, par ailleurs, Président en exercice de l’Union Africaine, et du Président du Groupe de la Banque Mondiale, M. Ajay BANGA, ainsi que par un Panel de Haut niveau. Notons qu’en marge de cette cérémonie, le Chef de l’État a eu des entretiens avec ses homologues de la Guinée-Bissau, de la Sierra Leone, et le Président du Groupe de la Banque Mondiale.