11 avril 2011- 11 avril 2023. Il y a douze ans que la Côte d’Ivoire connaissait l’une des crises les plus meurtrières de son époque. Une décennie après cette épreuve douloureuse, le pays a amorcé une marche vers l’avant.
Celle de la réconciliation et du développement. Dans cet élan de renouveau, plusieurs organisations ont emboîté le pas au gouvernement dans sa politique de paix et de réconciliation. C’est le cas du Collectif des Victimes en Côte d’Ivoire (Cvci).
Pour le président de cette organisation, Issiaka Diaby, c’est l’occasion pour chaque citoyen de regarder au-delà des apparences. « Nous devons tourner la page des extrémismes violents et regarder l’intérêt de nos enfants et de nos proches » a affirmé M. Diaby, qui tenait une rencontre avec les victimes de la crise et représentant des bureaux locaux, ce mardi 11 avril 2023 à la mairie de Yopougon.
Pour lui, le 11 avril 2011, la Côte d’Ivoire est passée à côté de la guerre civile. Ainsi, cette date marque un tournant important pour la nation.
« Nous célébrons aujourd’hui la capacité de résilience des victimes. La capacité des ivoiriens à tolérer » s’est réjoui le président Diaby.
Cependant, a-t-il noté que beaucoup de victimes portent encore des séquelles de la guerre. A l’en croire, certains veulent déterrer la hache de guerre.
« C’est contre ces ivoiriens que de façon citoyenne nous devons faire cesser ces agissements qui les honorent pas et ne nous honorent pas non plus. On a assez livré notre pays au monde entier. On s’est humiliés nous-même au point où des ivoiriens sont prêts à s’entretuer pour quelqu’un qui vient d’ailleurs » a dénoncé M. Diaby.
Par ailleurs, le président du Cvci interpelle le chef de l’Etat sur la nécessité vitale d’un programme gouvernemental d’urgence, visant aux réinsertions des enfants de la Côte d’Ivoire, dans les secteurs socioéconomique et professionnels.
« Le peuple qui ne détient pas son économie est un peuple perdu » a-t-il conclu.
S.A.N (stagiaire)