La Côte d’Ivoire, troisième producteur africain de coton envisage de relancer l’industrie du textile et de l’habillement.
Une industrie en sous activité et peu compétitive avec une obsolescence du matériel de production, des coûts de production élevés et un faible rendement de production avec l’abandon de plusieurs usines. Pire, le marché intérieur est miné par les importations frauduleuses de fil de bonneterie, de tissus écrus, etc.
C’est pour pallier urgemment ces insuffisances et dysfonctionnements afin de construire une filière cotonnière forte que le Conseil coton-anacarde a réuni les industriels, producteurs de coton, stylistes et modélistes à Grand-Bassam du 29 au 30 octobre 2019, dans le cadre d’un atelier sur la définition de la stratégie de relance de l’industrie du textile et de l’habillement en Côte d’Ivoire.
Procédant à l’ouverture de ces assises, le Directeur de cabinet-adjoint, Yao N’Guettia, représentant du ministre de l’Agriculture et du développement durable, a exhorté les producteurs, égreneurs et les institutions de recherche ainsi que les partenaires techniques et financiers, à mettre en commun les éléments du diagnostic de cette industrie et à proposer des solutions d’une relance durable.
Mais avant, le Directeur général du Conseil du coton-anacarde, Adama Coulibaly se réjouissant de la qualité des participants de cet atelier, s’est dit rassuré de l’atteinte des objectifs.
cependant, il a déploré le fait que la Côte d’Ivoire, troisième producteur de coton avec une production de plus de 468 000 tonnes (campagne 2018-2019), voit la plus grosse marge de cette production exportée vers la Chine contre une infime partie transformée localement.
« Nous exportons des emplois, de la valeur ajoutée à travers l’exportation du coton graine », a-t-il regretté, tout en invitant les différents acteurs à s’engager dans ce début de la refondation de l’industrie textile en Côte d’Ivoire. Le thême de l’atelier s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de la réforme des filières coton et anacarde intervenue en 2013. Les résultats sont réels. Par rapport à la campagne 2017-2018, la campagne 2018-2019 a enregistré une hausse du nombre de producteurs de coton qui est passé de 88.407 à 103.336, soit une augmentation de 17%.
I.K