Il existe trop d’opportunités en Côte d’Ivoire pour que les Ivoiriens intervenant dans les Industries culturelles et créatives (ICC) continuent de pleurer sur leur sort. La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, tenait ainsi à répondre aux acteurs ivoiriens des arts et spectacles qui se plaignent que « l’Etat ne fait rien pour eux » alors que le gouvernement a créé les conditions leur permettant de vivre aisément de leur métier. Elle a saisi la rencontre des acteurs des ICC organisée ce vendredi 15 décembre à la Résidence de France située à Cocody-ambassade pour lancer un appel aux Ivoiriens intervenant dans le secteur des arts et spectacles. « Sortez de la victimisation ; j’ai besoin que vos envies soient structurées pour que j’aille défendre vos dossiers devant les bailleurs de fonds qui sont prêts à vous financer », a insisté la première responsable de la culture du gouvernement ivoirien.
Selon Françoise Remarck, le président Ouattara prend à bras le corps la culture qui est inscrite dans le pilier numéro un du Plan national de développement (PND) 2021-2025. « Il y a une loi sur la politique nationale de la culture. Les ICC sont inscrites dans cette loi de même que le cinéma, la littérature etc. Le marché est là car la Côte d’Ivoire est un pays de culture. Les acteurs culturels ne vont pas à la source de l’information », a-t-elle regretté. Pour le financement des ICC, une enveloppe de 11 milliards de Fcfa est prévue dans le Contrat de désentêtement développement (C2D) 3 en plus de la disposition du Fmi à financer le secteur des arts et spectacles, a révélé la ministre Remarck.
L’ambassadeur de France, Jean-Christophe Belliard, a embouché la même trompette en affirmant que « la Côte d’Ivoire a tous les atouts pour être le hub des ICC en Afrique ». La soirée a été agrémentée par des interventions des acteurs et un panel sur le thème : « ICC en Côte d’Ivoire, quelles réalités économiques ? ».
Nomel Essis