Le Préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi a invité mercredi le nouveau maire de la commune de Koumassi Ibrahim Cissé Bacongo, vainqueur des élections municipales du 13 octobre dernier, à continuer le travail d’unité dans sa cité et à porter à un niveau supérieur le développement pour le bonheur de ses populations, lors de la cérémonie d’installation.
Ci-dessous la déclaration du préfet:
« (…) Monsieur le Maire. Vous venez d’être consacré par la population de Koumassi par le biais des conseillers désignés. Vous venez d’être consacré Maire de la commune de Koumassi. Cette élection n’a pas été facile. Il y a eu des situations décriées ici et là. Il y a eu des mécontentements mais c’est le propre d’une élection. Il y a élection parce qu’il y a des voix différentes. Les élections sont là pour nous permettre de départager les opinions sans avoir à recourir à la force, aux armes et à la violence.
En démocratie, nous avons choisi la voix des urnes et non celle des armes. Et donc l’élection a été confirmée par la chambre administrative de la cour suprême. Monsieur le Maire, au moment où vous prenez fonction, nous voulons vous demander deux choses fondamentales. La première, c’est la paix, la cohésion, l’unité dans la commune de Koumassi. Vous êtes un des hauts responsables dans ce pays. Vous avez participé à l’écriture de la constitution de la République de Côte d’Ivoire.
Vous avez consacré dans la constitution de notre République la nécessité, le devoir, l’obligation de maintenir la paix, l’unité et la réconciliation, en application des dispositions constitutionnelles que vous avez inspirées, que vous appuyez, auxquelles vous avez participé. Nous souhaiterions que vous continuez le travail que vous avez commencé déjà à notre niveau.
Que vous participiez à la mise en commun de tous les fils et filles de Koumassi. Les élections sont terminées, vous n’êtes plus le représentant d’un parti politique en tant que responsable administratif. Vous êtes le repère de la commune, toutes les populations, qu’elles soient ivoiriennes, non ivoiriennes, africaines, non africaines, asiatiques, européennes et américaines, qu’elles soient du sud, du nord, elles vous ont comme repère, pour régler les problèmes auxquels elles font face ici. Nous vous demandons donc de continuer le travail d’unité comme l’a voulu le président de la République pour que Koumassi soit un modèle de brassage, de mixité et de paix. C’est le premier conseil que nous nous permettons de vous donner.
Le deuxième conseil, c’est qu’avec la paix, l’unité et la cohésion, il nous faut le développement. La paix et la démocratie ne sont consolidées, lorsqu’un développement est bien établi. Tous les pays qui sont en difficulté financière, économique et sociale sont les pays où la démocratie fonctionne difficilement. Donc, nous vous demandons de favoriser toutes les initiatives de développement. Il y a les problèmes d’infrastructures que nous connaissons. Il y a des problèmes d’éducation, il y a le problème de l’emploi des jeunes, il y a le problème de la sécurité. Parce qu’il y a des rapports de sécurité souvent alarmants.
Il y a tous les problèmes que vous connaissez très bien parce que vous avez fait campagne sous ces thèmes. Nous voudrons, monsieur le ministre, monsieur le maire, monsieur le ministre maire, nous vous demandons de contribuer, de participer.
Ayant beaucoup de leviers dans la république, tous ces problèmes que j’ai cités, peuvent trouver solution par votre entremise. Nous vous demandons donc de porter à un niveau supérieur le développement de la commune de Koumassi pour le bonheur de nos populations et pour que vous y arriviez. J’appelle sur vous la bénédiction du Dieu tout puissant pour qu’il vous éclaire, vous guide, vous comble pour que vous puissiez faire votre travail. »
Propos retranscris par Fulbert Yao