Paris Match. Vos opposants vous reprochent de violer la Constitution, qui n’autorise que deux quinquennats successifs. Que leur répondez-vous ?
Alassane Ouattara. Ce sont des bêtises ! Notre Constitution date de 2016, elle a instauré une nouvelle République en Côte d’Ivoire. Les cartes ont donc été rebattues. Je vous le répète, je n’ai jamais cherché à m’accrocher – contrairement à mes prédécesseurs. (…)
L’élection ne risque-t-elle pas de manquer de légitimité ?
La légitimité, c’est le respect du droit. La place de Guillaume Soro n’est pas dans la campagne électorale mais en prison. S’il a quitté la Côte d’Ivoire sans y revenir depuis la fin de l’année, c’est parce qu’il sait qu’il devra y être jugé pour une tentative de déstabilisation. Les preuves contre lui sont accablantes. (…)
Laurent Gbagbo a été acquitté devant la Cour pénale internationale. Son retour en Côte d’Ivoire est-il envisageable ?
Il a commis des erreurs mais c’est un frère, et un ancien président. La Côte d’Ivoire reste son pays. Il faut attendre le verdict en appel devant la CPI, car pour l’instant il est en liberté sous condition. Ensuite, des dispositions seront prises quant à son retour, sachant qu’il est condamné à vingt ans de réclusion pour crimes économiques.
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