Le Ministre ivoirien de l’Environnement et du durable, Joseph Séka Séka, par ailleurs membre du Conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, au pouvoir) fait le bilan des réalisations du Président sortant et candidat à sa propre succession, Alassane Ouattara, décline sa stratégie pour sa victoire dans la Mé, région du sud-est ivoirien, et s’adresse à ses adversaires, dans une interview.
M. le Ministre, depuis 2018 vous êtes témoin des actions du Président Ouattara. Quel bilan pourriez-vous faire de ses deux mandats ? Positif ou négatif ?
Je parlerai tout de suite de bilan positif. Au moment où, le Président de la République, Alassane Ouattara accédait au pouvoir, la Côte d’Ivoire était complètement défigurée, dénaturée. C’était après la forte crise post-électorale. Le pays avait perdu tout crédit auprès de la communauté internationale. La croissance était à zéro.
Les infrastructures, tout a été pillé et détruit. Mais en deux mandats, le Président de la République, de par son programme ambitieux, a réussi non seulement, à rebâtir ces infrastructures détruites mais à en construire d’avantage.
Aujourd’hui, quand vous parcourez toutes les régions, toutes les villes, vous remarquez que la Côte d’Ivoire bouge. Que ce soit en terme d’infrastructures routières, d’infrastructures scolaires et universitaires, d’infrastructures sanitaires et d’actions sociales en direction des jeunes, des femmes, tout cela a atteint un niveau très visible.
La Côte d’Ivoire a amorcé son développement. Sa croissance s’est imposée et est reconnue aussi bien par la communauté nationale qu’internationale. La preuve, les investisseurs affluent. C’est un bilan hautement positif. Bien évidemment, aujourd’hui, quand vous allez dans les pays qui ont connu la même crise que la Côte d’Ivoire, vous voyez encore les stigmates de la guerre, de la crise. Et vous constatez que la reconstruction n’y a pas été amorcée.
Mais en Côte d’Ivoire, nous avons un bilan hautement positif.
Vous êtes fils de la Mé. Quelles sont les grandes réalisations dont a bénéficié cette région ?
La Mé fait partie des régions qui ont effectivement bénéficié suffisamment du mandat du Président de la République. Avant son avènement, les chefs-lieux de départements n’étaient pas reliés par des routes décentes. C’était des pistes. Pour aller d’un département à un autre, c’était la croix et la bannière.
Je suis du département de Yakassé-Attobrou et d’Adzopé, chef-lieu de région. Il n’y avait que 25 km que nous parcourions en son temps en 4 heures. Des présidents sont passés. On nous a fait la promesse de bitumer cette portion de route de 25 km. Mais rien ! Puis arrive le Président Ouattara qui nous fait la promesse et trois mois après, les travaux ont commencé.
Aujourd’hui, cette route que nous parcourions en 4 heures, nous faisons le parcours en 10 ou 15 mn. C’est un acquis.
Vous allez dans tous les départements, que ce soit Adzopé, Akoupé, Alépé ou Yakassé-Attobrou, nous avons partout des collèges de proximité. Les services de santé sont renouvelés ou construits. Aujourd’hui, la santé s’est rapprochée de nos populations. Le plus indiquant, c’est la construction d’un centre hospitalier régional à Adzopé, qui a tout le plateau technique qui ne le différencie pas des centres hospitaliers universitaires.
La seule chose qui va manquer à ce centre hospitalier régional, c’est l’existence d’une Unité de formation et de recherche (Ufr) des sciences médicales.
Ce joyau sanitaire que le Président est en train de faire construire à Adzopé et qui est à 50% achevé n’aura rien à envier aux centres hospitaliers universitaires. Sauf qu’il n’y aura pas d’unité d’enseignement.
A côté de cela, le département de Yakassé est en train d’être relié par une route bitumée qui va mener à tous les grands villages, dont Djangobo, Kong 1, Kong 2, Biébi et Bettié.
Le pont de Bettié qui a été fait construire par le Président de la République qui permet de relier nos deux départements est devenu un lieu d’échange entre ces deux localités.
Il faut noter aussi les fonds alloués aux femmes à travers le Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (Fafci), qui permet à nos femmes d’assurer leur autonomisation.
Il y a les fonds Emploi-Jeunes. Et tout cela, mon département en a bénéficié. Pas plus tard que dimanche, le Ministre d’Etat Patrick Achi, Président du Conseil régional de la Mé et moi-même vice-président, sommes allés lancer les travaux de bitumage de la route entre le carrefour de Yakassé-Attobrou et Biasso. Et en même temps, nous avons posé la première pierre d’un collège. Jeudi, nous serons à Akoupé pour poser la première pierre d’un collège et à Alépé vendredi pour lancer les travaux de bitumage de certaines voies.
En termes d’hydraulique, de grands travaux d’adduction d’eau de la Comoé pour venir construire une usine à Assiolé dans le département de Yakassé-Attobrou. Pour faire un traitement de l’eau qui va être distribuée dans tous les départements de la région de la Mé, pour que les départements, les villages aient de l’eau potable.
Enfin, en ce qui concerne l’extension du réseau électrique, aucun village aujourd’hui de Yakassé-Attobrou n’est dans le noir. Sauf que les villages ayant grandi. Même à ce niveau, des travaux sont en cours pour permettre à toutes les populations d’avoir la lumière.
Que dire de plus de ce mandat, en termes d’acquis pour la région de la Mé. Je dis haut et fort qu’elle a bénéficié, bénéficie et bénéficiera encore des retombées de la politique du président de la République.
En tant que membre du Conseil politique du Rhdp et son collaborateur, cette nouvelle candidature vous la placez sous quel signe ?
Je la place sous le signe de la continuité, dans la stabilité et dans la paix. La continuité parce que, comme je le disais tantôt, il a montré sa capacité à développer le pays. Il a fait beaucoup de choses qu’aucun autre Président, après Félix Houphouët-Boigny (premier Président de la Côte d’Ivoire indépendante) n’a réalisées.
Mais il y a beaucoup de chantiers. Donc, cette candidature vise la continuité et l’achèvement de ce qui a été entrepris. De même, cette candidature permettra de consolider la paix et la stabilité de notre pays, qui va continuer son développement pour atteindre l’émergence de façon totale.
Que comptez-vous faire pour la victoire du Président Ouattara dans votre région ?
Nous sommes déjà au travail. Nous sommes en train de nous organiser. J’ai déjà mis les jeunes, les militants sur le terrain. Ils font le tour des populations pour les sensibiliser à ne pas se faire endoctriner, instrumentaliser par qui que ce soit pour les amener à casser, à brûler.
Ils sont aussi sur le terrain en train de parcourir les villages pour toucher du doigt les acquis de notre région et du département de Yakassé-Attobrou, d’Akoupé, d’Alépé et d’Adzopé. Lesquels acquis aucun des candidats retenus ne pourra nous apporter.
Donc, notre stratégie, c’est d’abord de bien organiser nos équipes de campagnes et de leurs donner le message qu’elles doivent transmettre à nos parents. Le message de développement sous-tendu par la paix qu’incarne le Président de la République.
Les acquis sont là et d’autres possibilités de développement arrivent. Quand nous allons expliquer tout cela à nos parents, nous pensons qu’ils comprendront la nécessité de voter pour notre candidat le président Alassane Ouattara. Et je suis persuadé que le 31 octobre, nous ferons un très bon score pour le un coup ko de notre candidat au sortir du scrutin.
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