Le président Alassane Ouattara, n’est ni responsable de l’introduction de la carte de séjour en Côte d’Ivoire, ni responsable des problèmes que la Côte d’Ivoire a connus depuis son arrivée sur la scène politique, a martelé le président du Renouveau Démocratique Lamoussa Djinko.
C’était ce vendredi 3 mars 2023, au siège de son parti à Cocody-Attoban, à l’occasion d’une conférence de presse marquant la rentrée politique de son parti, et le début d’une série de huit conférences , qu’il prononcera au cours de l’année.
«On vous dit que c’est Alassane qui est venu avec la carte de séjour. Archi faux ! Quant il a introduit la carte de séjour. Houphouët était là, Bédié était là, Kami Ali Ali, Fologo, Philippe Yacé étaient là. Qu’est ce qu’ils ont dit ? Eux qui connaissent l’histoire de l’Afrique, de la Côte d’Ivoire, s’ils n’ont pas pu dire quelque chose, ça veut dire que c’est une décision collective. Ils sont tous collectivement responsables», a-t-il martelé.
Par ailleurs, il a soutenu que c’est « archi faux » que l’on dise que c’est depuis l’arrivée du président Alassane Ouattara sur la scène politique que la Côte d’Ivoire a des problèmes.
«Si vous retournez dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, vous allez vous rendre compte que la crise ivoirienne de 1990, c’est parce que nous avons des germes de division depuis 1960. Et cette situation a évolué avec différentes lois», a rappelé Lamoussa Djinko.
Le conférencier a aussi réagi sur la question constitutionnelle et électorale. Il prie pour que les présidents Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo « trouvent une solution pour cette génération »
S’agissant de la nationalité, Lamoussa Djinko estime que ce dossier a été mal géré depuis l’indépendance. Il souhaite qu’une solution définitive soit trouvée.
Sur le plan économique, l’économiste félicite le gouvernement du Président Alassane Ouattara, parce que la Côte d’Ivoire a une croissance de 5%.
« Le président Alassane Ouattara est en train de faire un bon travail. certes la Côte d’Ivoire s’est endettée pour faire ses travaux. Elle n’avait pas d’autres choix. mais les résultats sont là. C’est une croissance de 5% », a-t-il mentionné.
Cependant pour lui, à ce rythme de 5%, le PIB de la Côte d’Ivoire sera doublé en 14 ans. Il propose donc d’aider le gouvernement à « améliorer ce taux à 10% afin de doubler ce PIB en seulement 7 ans ».
Sur la cherté de la vie, Lamoussa Djinko estime que cette situation est « purement économique », et pointe du doigt le système fiscal pratiqué par le gouvernement.
L’opposant veut une relation gagnant-gagnant dans les rapports avec la France. Le conférencier invite l’hexagone à aider la Côte d’Ivoire à s’industrialiser. Il déplore par ailleurs le sentiment anti français dans les pays africains, car dangereux pour les africains.
Lamoussa Djinko invite en outre la France à prendre « officiellement la décision » de se débarrasser « des onze contrats » avec les pays africains.
Fulbert Yao