La percée des entreprises espagnoles sur le marché ivoirien satisfait à plus d’un titre le représentant diplomatique de Madrid sur les bords de la lagune Ebrié au moment où il quitte définitivement la Côte d’Ivoire. L’ambassadeur Ricardo López-Aranda Jagu nous l’a exprimé au cours du cocktail d’au-revoir offert en l’honneur des acteurs de la culture ivoirienne à sa résidence de Cocody-ambassade le jeudi 30 septembre 2021.
« Sur le plan économique, nous avons vu ces dernières années, comment des entreprises espagnoles de premier ordre sont arrivées sur des chantiers très importants comme à Azito, à Abobo, à Aboisso pour construire des centrales hydrauliques et thermiques. C’est vraiment un changement de dimension au niveau des entreprises espagnoles qui sont en train d’arriver sur le marché ivoirien », a-t-il affirmé. Puis d’ajouter : « Cela montre un intérêt croissant du secteur privé espagnol dans les investissements en Côte d’Ivoire. Les entreprises espagnoles voient qu’il y a un futur intéressant pour échanger en Côte d’Ivoire ». Le royaume ibérique n’entend pas s’arrêter en si bon chemin au regard d’autres investissements qu’il compte réaliser dans d’autres secteurs de l’économie ivoirienne. « Nous avons un programme de conversion de la dette en investissement à hauteur de 34 milliards de Fcfa qui est en exécution et qui fonctionne très bien, notamment dans les secteurs de l’eau, de l’électrification. Nous sommes en train de mettre en œuvre de nouveaux crédits avec la Banque mondiale pour lutter contre l’érosion marine, contribuer à l’aménagement et à l’assainissement urbains », a promis le chef de mission diplomatique. A ses yeux, la coopération entre les deux pays a atteint un certain niveau durant ces trois dernières années. « Je suis satisfait ; il faut toujours être ambitieux et demander plus. Mais je pense que je peux m’en aller le cœur léger et avec la conscience tranquille pour le travail que j’ai fait en Côte d’Ivoire. C’est vrai que nous avons eu la COVID qui nous a contraint à limiter les voyages mais on a fait un travail acharné, peut-être pas visible mais qui rendra ses fruits dans les années à venir », espère-t-il. C’est avec une pointe de satisfaction que l’ambassadeur Ricardo López-Aranda Jagu parle de ses actions menées dans le domaine culturel. Des pièces de théâtre d’auteurs espagnols ont été montées avec les étudiants de l’Institut national des arts et de la culture (Insaac) ; l’œuvre du célèbre auteur espagnol Cervantès « Don Quichotte » a été réadaptée aux couleurs locales par des professeurs ivoiriens et illustrée par des élèves des lycées et collèges du pays. « La culture a été la sève de l’action de l’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire avec moi, avant moi et le sera après moi parce que c’est un terrain d’entente naturel entre nous. C’est un peu notre façon d’être, notre esprit. Pour moi, la Côte d’Ivoire a été un découverte parce qu’il existe une vraie mine d’or dans laquelle nous devons puiser pour mettre en contact les cultures espagnoles et ivoiriennes. Il ne s’agit pas de venir enseigner ou simplement d’apprendre mais il s’agit de créer ensemble. C’est quelque chose que nous avons réussi à faire », fait savoir l’ambassadeur d’Espagne qui tenait à rendre hommage aux de culture avant son départ d’Abidjan. Il a été reçu par le Président Alassane Ouattara comme cela est en vigueur dans la pratique diplomatique.
Nomel Essis
Légende/L’ambassadeur Ricardo López-Aranda Jagu quitte la Côte d’Ivoire avec le sentiment de la mission accomplie.