Théodore Gnagna Zadi a épaté son auditoire. En témoigne la « standing ovation » qui lui a été accordée à la fin de son intervention par les étudiants en sciences de la santé, le mardi 12 octobre à l’amphithéâtre 4 de l’Unité de formation et de recherche (UFR) sciences médicales d’Abidjan.
En effet, à l’invitation du Secrétaire général du Syndicat national des étudiants en sciences de la santé (Syness) Dr Koffi Norbert « le National Poutine » et Kohou Mingnosie « Le Général Kadhaffi » Secrétaire général de la section Éden, le président de la Centrale plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs publics et privés de Côte d’Ivoire y a animé une Conférence sur le thème : « Mieux connaître l’appareil syndical pour une utilisation idoine ».
Avec plus de 30 années dans le syndicalisme ivoirien, Théodore Gnagna Zadi a relevé le défi.
D’entrée de jeu, après avoir défini quelques notions dont le syndicalisme, il a fait la nuance entre mouvement estudiantin et syndicat. « Le syndicalisme est une organisation disciplinée. Il est un instrument qui est au service du travailleur pour défendre ses intérêts face à son employeur. L’appareil syndical met en relation le travailleur et l’employeur. Le Syness est un mouvement estudiantin à caractère syndical et nom un syndicat. Mais, il utilise les moyens d’actions du syndicalisme pour agir », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Dans notre pays, les mouvements estudiantins ont une longue histoire. Le syndicalisme est la formation et la discipline. Le mouvement syndical permet de connaître les grands défis de notre société et du monde ». Parlant de la grève, Théodore Gnagna Zadi a fait savoir qu’elle est « un droit à la liberté syndicale ». Mais que celle-ci ne doit pas être « un droit absolu ».
« Quand vous déclenchez une grève, il faut respecter les procédures. Dans certains pays comme la Suisse, les fonctionnaires n’ont pas droit de grève. Vous qui êtes du domaine de la santé, il y a un décret au Ministère de la santé qui demande le service minimum en période de grève. La grève est utilisée pour trouver des solutions », a-t-il dit sans manquer l’occasion de prodiguer des conseils aux membres du Syness.
« Le mouvement estudiantin à une panoplie d’actions, mais que vous devez utiliser avec intelligence. Il doit aider. Vous ne pouvez pas en faire un métier. Votre force est connue de votre administration. Vous devez l’utiliser pour l’amélioration de votre cadre d’étude afin que vous soyez d’excellents médecins. Vous devez maintenir la cohésion et continuer à travailler. Je sens une stabilité au sein de votre UFR et je félicite pour cela le Syness », a-t-il exhorté.
Ebloui par cette conférence, le Secrétaire général du Syness-section Abidjan a félicité Gnagna Zadi pour sa brillante intervention. A la fin de la conférence, le bureau exécutif 2022-2023 a été présenté au président de la Centrale plateforme nationale des organisations professionnelles des secteurs publics et privés de Côte d’Ivoire. Le Syness a vu le jour le 13 avril 2000.
Joël Soro