Le service culturel de la représentation diplomatique d’Abidjan en Iran, a organisé récemment à Téhéran, la 2ème édition de l’exposition dénommée : «masques et statues des peuples de Côte d’Ivoire»
L’initiateur de cette 2ème exposition des œuvres d’art ivoirien à Teheran, Ouattara Tamakolo, chargé d’Affaires de Côte d’Ivoire en Iran, a mis en valeur la position particulière qu’occupe l’art des peuples de Côte d’Ivoire dans l’art et la culture africaine. Cette exposition présente pour la première fois un ensemble exceptionnel de 30 masques et 20 statues provenant d’une ancienne collection de Côte d’Ivoire. « La culture est souvent présentée comme l’ensemble des valeurs matérielles et immatérielles qui caractérisent un peuple. Elle est la carte d’identité de chaque peuple puisqu’il ne peut exister de peuple sans culture. Ne dit-on pas souvent que « la culture est ce qui vous reste lorsque vous avez tout perdu », a affirmé l’ambassadeur Ouattara Tamakolo. Puis d’ajouter : « La culture résulte donc du combat de chaque peuple à assurer sa survie et son développement. De ce combat pour la pérennité de la société, chaque peuple fait montre d’esprit de créativité qui se manifeste comme une empreinte sur l’espace. C’est la somme de cette créativité qui pourrait constituer la culture ». Le diplomate a rappelé que la Côte d’Ivoire est une mosaïque culturelle avec près de 60 ethnies au sein desquelles chaque groupe a su fonder ses valeurs sur une culture spécifique. Pour lui, cette diversité constitue une richesse pour le pays qui en a profité pour créer plusieurs musées dont le musée des civilisations, le musée national des costumes, le musée des armées et le musée contemporain de Cocody. « Il convient cependant de préciser que les aires culturelles de la Cote d’Ivoire, comme d’ailleurs celles de la plupart des pays africains, trouvent leurs origines dans les croyances religieuses traditionnelles caractérisées par le culte des ancêtres, la réincarnation et l’aspect initiatique. Cet art ethnographique africain a eu une influence considérable sur l’art contemporain dans le monde et de grands artistes tel Pablo Picasso se sont inspirés de cet art africain », a-t-il dit. Selon le diplomate, la culture est devenue un puissant moyen qui permet à un pays de se positionner sur la scène internationale. « La diplomatie culturelle est une réalité aujourd’hui. Il n’y a plus de conquêtes militaires de nos jours. La culture demeure la seule arme pour conquérir d’autres civilisations ou alors pour se faire connaître. Ce qui est donc commun à tous les hommes et qui peut fonder une coopération durable entre les peuples, c’est la culture », a-t-il soutenu. Anahita Tadayon, directrice du Centre culturel Ivoirien de Téhéran ; Fatou Sylla, directrice de la Fondation éponyme pour la promotion de la culture Ivoirienne qui a fourni les œuvres d’art ; Mona Khosheghbal, patronne de la galerie Cama pour sa remarquable coopération qui permet à l’Ambassade de Côte d’Ivoire d’organiser cette belle rencontre culturelle, ont reçu les félicitations de l’ambassadeur Ouattara Tamakolo. La 1ère édition de cette exposition s’est déroulée en 2016 avec pour vocation de rendre l’art africain accessible au public iranien.
Nomel Essis avec Sercom ambassade de Côte d’Ivoire en Iran