Situé à neuf kilomètres d’Issia, le village de Brokoua subit l’effet du temps.
Écoles primaires vétustes, centre de santé exiguë et manque d’équipement. Bref ! C’est un village de Brokoua dans une léthargie que nous avons trouvé ce vendredi. Les deux écoles primaires ne peuvent plus contenir les élèves.
« L’effectif pléthorique de ces douze salles de classe avoisine mille élèves. Nous demandons aux autorités compétentes de venir nous soutenir avec la construction d’une troisième école pour désengorger les deux écoles existantes », plaide Dion Tia directeur de Epp1.
Et de poursuivre « Il faut réhabiliter le toit des bâtiments existants, car les enseignants sont obligés de libérer les enfants quand il y’a des intempéries pour éviter le piège des eaux de ruissellements qui se donnent rendez-vous dans ces écoles ».
Autre réalité, c’est le centre de santé. Crée pour être un dispensaire rural, il s’est vite transformé en centre de santé rural. Dans un cadre restreint, les deux infirmiers et la sage-femme s’occupent de près de 800 patients par mois. Pour un meilleur suivi des patients, James N’guessan Assoumou, infirmier chef du centre de santé rural de Brokoua, plaide pour une restructuration de ce centre de santé. Ainsi a-t-il fait appel au conseil régional du Haut Sassandra à qui il demande de l’aide pour une éventuelle restructuration « Le véritable problème est que nous n’avons pas de cadre réel pour la maternité donc c’est une partie du dispensaire qui a été aménagée pour servir de maternité, pas de suite de couche, pas de toilettes. Nous demandons au conseil régional de faire face à nos problèmes pour un travail bien fait » a-t-il plaidé. Même son de cloche pour les populations qui rêvent de voir Brokoua sortir de cette léthargie.
Zozoro Abraham, président de la nouvelle vision de Brokoua, ne dira pas le contraire « Nos cotisations mensuelles ne suffirons pas pour réaliser ces projets, c’est pour cela, nous demandons au conseil régional, au président de la République et aux personnes de bonnes volontés de nous aider » a-t-il réitéré.
Le chef du village, Gbomené Oro Raymond a pour sa part remercié les autorités pour ce qui est déjà réalisé. Par ailleurs, il sollicite de l’aide à tous pour le développement des infrastructures pour un mieux-être de la population et l’extension de l’électrification « Nous sommes l’un des premiers villages a bénéficié de l’électrification depuis 1970… Vous voyez la grandeur du village, il n’y a qu’un-tiers qui soit couvert d’électricité, nous souhaitons que les deux-tiers restants soient couverts aussi» a-t-il souhaité.
Narcisse Touei Bi correspondant