« J’ai bien écouté le message du porte-parole en ce qui concerne les cadres de Daloa. Nous notons ensemble que suite à la visite d’Etat du président de la République ici à Daloa, un certain nombre d’engagements ont été pris et ces engagements sont en train d’êtremis en oeuvre. La cérémonie de réhabilitation de la routeDaloa-Yamoussoukro fait partie des engagements qui avaient été pris et cet engagement est en train d’être respecté. Nous notons également que des besoins importants concernant les jeunes ont été soulevés.
J’en ai fait cas dans mon discours et le Gouvernement y travaille au quotidien. C’est vrai, toutes les solutions ne sont pas encore suffisantes pour absorber tous les besoins d’emplois dont notre pays a besoin. Je voudrais vous réitérer la détermination du chef de l’Etat et la détermination du Gouvernement pour que cette question de l’emploi puisse trouver une solution. Nous savons aujourd’hui que le principal défi auquel tous les pays africains en général et notre pays en particulier sont confrontés est celui de l’emploi.
Structurellement, notre solution à cela est d’avoir une économie qui continue d’être en croissance, laquelle croissance permettra de créer des emplois. Mais nous devons aussi faire en sorte que ces jeunes soient formés pour pouvoir saisir les opportunités d’emploi qui se vont se présenter demain grâce à la dynamique économique qui est engagée. C’est la raison pour laquelle le Président de la République a mis en exergue unSecrétariat d’Etat qui a été confié à un de vos frères jeune et sensible à cette question de formation des jeunes. Il me charge de vous informer qu’en ce qui concerne le lycée professionnel de Daloa, les travaux vont démarrer
dès l’année prochaine en 2018.
Nous sommes donc conscients que la réponse à cette question de l’emploi commence par une bonne formation des jeunes. Mais je le dis, structurellement, nous devons avoir cette économie qui est en croissance. De 2012 à 2015, nous connaissons les résultats. De 2016 à 2020, nous avons des projections et c’est pourquoi la transformation de nos produits agricoles a été décidée comme l’élément clé de la politique économique duGouvernement depuis 2016. Que ce soit pour le café, le cacao ou l’anacarde, le Gouvernement met un point d’honneur à créer des conditions en matière d’environnement, d’accompagnement en matière de financement, de création de zones
industrielles pourquenouspuissions avoir des industries susceptibles de créer des emplois pour nos jeunes.
Nous sommes soutenus dans cette politique par des bailleurs de fonds. Nous sommes en contact avec tous les investisseurs pour leur dire de venir faire en sorte que nous puissions transformer icimême nos matières premières. Nous savons que c’est comme ça que l’on peut créer une valeur ajoutée et la richesse nécessaire. Et c’est c’est de cette manière que l’on peut créer des emplois dont nos jeunes ont besoin. Mais pour le faire, il faut que notre pays puisse continuer d’être un pays en paix et un pays stable. C’est ce message important que le Président nous demande de passer partout.
Nous ne pourrons pas avoir au niveau national des gens qui investissent, nous ne pourrons pas avoir au plan international des gens qui seront attirés par la Côte d’Ivoire pour venir investir s’ils ont le sentiment que notre paix et notre stabilité retrouvéesaujourd’huisontprécaires ou peuvent être remises en cause. Nous devons nous donner la main de manière forte pour que la confiance dans le pays telle que nous l’avons constaté lors du sommet UE-UA, puisse être une confiance continue. C’est dans cette confiance continue avec les politiques économiques que nous sommes en train demener que les perspectives pour le pays soient bonnes,
notamment en matière d’emploi.
Vous avez également soulevé la question de la participation des cadres de la région dans la mise en oeuvre des actions duPrésident. J’en prends bonne note. Je diffuserai cela autour de moi. Je suis certes le Premier ministre, mais les ministres ont aussi la responsabilité de nommer. Je ferai la diffusion de cette requête qui était d’ailleurs une question que vous aviez soulevée lors de la visite du Président de la République ici à Daloa. Même si je fais la diffusion, je veillerai à ce que cela soit respecté au fur et àmesure que les propositions nous serons faites. Dans les nominations, le Président nous demande de faire en sorte que tout le pays soit représenté dans l’ambitieux programme de développement qui est en train d’être mis en oeuvre.
Je peux vous dire que le comité de nomination que tous les premiers ministres président, a pourmission de faire en sorte que l’équilibre soit respecté. Ce n’est pas toujours facile, parce que lesministres euxmêmes ont des connaissances ou ont une évaluation des valeurs, mais il y a deux choses qui doivent être respectées : Il y a d’abord l’équilibre au niveau de toutes les régions du pays et secundo, la question du genre. Ce sont les deux choses que le président regarde à chaque fois qu’il y a des nominations. En tant que Premier ministre qui préside le comité de nomination, je m’engage à examiner cela avant que cela n’arrive au niveau du président de la République»
Propos retranscrits par KB