La position du ministre Cissé Bacongo sur la question de la limitation des mandats n’a pas varié d’un iota. Elle s’est même affermie. Pour Cissé Ibrahim Bacongo, pas question de limiter les mandats à la présidentielle.
le jeudi 3 février 2020, lors de la dédicace de son nouveau livre à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel ivoire, le ministre-conseiller spécial auprès du président de la République, chargé des affaires politiques, l’a réitéré. «J’étais contre. Je suis toujours contre la limitation des mandats. Jusqu’à maintenant, je suis contre», a déclaré le député-maire de la commune de Koumassi.
A l’en croire, la limitation peut conduire la Côte d’Ivoire «à un Président par défaut. C’est à dire, à défaut de mieux, on va se contenter de ce qu’on a». L’ex-ministre de l’enseignement supérieur, croit par ailleurs que la personnalité idéale pour l’heure reste le chef de l’Etat, à la fois «bon, brillant» et travailleur. «Sur l’échiquier politique, je n’ai pas dit qu’il n’y a pas d’intellectuels, qu’il n’y a pas d’homme politique de haut volt. Les intellectuels qui s’intéressent à la politique, parmi eux, ceux qui sont de bons politiques, qui ont un leadership, un charisme ne sont pas beaucoup. Parmi ceux qui peuvent être des chefs d’État de la trempe du président Alassane Ouattara, honnêtement, ne sont pas beaucoup.», a-t-il martelé.
A propos de son livre. Cissé Bacongo a sorti en deux tomes une œuvre de 147 articles intitulée : « Si c’était à refaire, chroniques d’un parcours ». Il s’agit, en effet, de l’ensemble de ses articles publiés par voie de presse de 1994 à 2020 rassemblés dans un recueil de façon chronologique et par thème.
Cet ouvrage retrace le parcours de l’homme politique. Il rend compte du parcours politique du pays et témoigne des « ambitions contrariées, des blessures profondes et des frustrations». Le livre, selon l’auteur, enseigne aussi l’engagement et la conviction. Dans son champ lexical, Cissé Bacongo convoque les termes ivoirité, kangaba, étrangers, assaillants…et autres mots qui ont rythmé la vie du pays de ces 30 dernières années.
Pour lui, ces deux tomes de plus de 500 pages chacun vont «aider à la cohésion sociale, parce qu’elle permet de stigmatiser les causes des crises que le pays a traversées ». Cet ouvrage publié par Nei-Ceda est le second de l’auteur, 13 ans après la sortie de «Alassane Dramane Ouattara, une vie singulière».
Fulbert Yao (herrwall2007@yahoo.fr)