La corruption, ce « poison social », ne peut être combattue sans l’union des forces. Dans ce contexte, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG) mise sur l’implication des jeunes pour relever ce défi. Leur dynamisme, créativité et capacité à mobiliser en font des alliés essentiels dans cette lutte. ce lundi 9 décembre 2024, lors de la commémoration de la Journée internationale de lutte contre la corruption à l’auditorium de la Primature, à Abidjan-Plateau, le président de la HABG, Epiphane Zoro Bi Ballo, a appelé les jeunes à l’action.
« Face au fléau de la corruption, vous pouvez être une force puissante de changement que la nation attend. Votre dynamisme, votre créativité, votre capacité à mobiliser l’opinion, à innover et à exiger des réformes sont des atouts précieux dans cette action collective contre la corruption. Vos voix comptent. Dénoncez la corruption, car elle trouve dans le silence et l’inaction ses meilleurs complices », a-t-il affirmé. Le président a également souligné l’importance d’un partenariat durable entre la HABG et le ministère de la Jeunesse, notamment à travers des initiatives comme le programme « PAS Intégrité ». dans la même dynamique, Epiphane Zoro Bi Ballo a salué les avancées de la Côte d’Ivoire, particulièrement l’amélioration de son système d’intégrité et des efforts accrus en matière de prévention et de répression. Cependant, il a rappelé que l’objectif fixé pour 2028 est d’atteindre un score de 50 sur 100 dans les indices de perception de la corruption, grâce à la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption 2024-2028. Cette stratégie repose entres autres sur l’intensification de la détection et la répression des actes de corruption, d’améliorer le système de déclaration du patrimoine par un élargissement de l’assiette des adjectifs et de procéder au traitement des déclarations du patrimoine. « C’est un chantier important que la Haute Autorité pour la bonne gouvernance va ouvrir, le traitement des déclarations du patrimoine, en vue d’une part d’apprécier la sincérité des déclarations qui sont faites et d’autre part d’identifier et d’engager des poursuites pour l’effet éventuel d’enrichissement illicite. Il s’agit également pour nous d’apporter une assistance technique au secteur public, au secteur économique et à la société civile, en vue du développement de référentiels anticorruption appropriés pour chacun des secteurs. Et enfin, il s’agira de renforcer la participation citoyenne, le rôle des médias et des jeunes dans la dénonciation des actes de corruption, en matière de sensibilisation sur les méfaits de la corruption et la promotion des valeurs d’intégrité, de responsabilité et de transparence », a-t-il précisé.
Myss Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, représentant le ministre Touré Mamadou, a présenté les dispositifs mis en place pour lutter contre la corruption. Elle a conclu par un message fort adressé aux jeunes : « En voulant aller trop vite, on ouvre les portes à la corruption. Oubliez l’ascenseur, prenez l’escalier ou l’échelle, et nous arriverons tous à bon port. La corruption ne profite qu’à une minorité, alors que c’est la nation entière qui en souffre. Bannissons-la pour que notre pays, qui a déjà amorcé son développement, puisse l’atteindre pleinement grâce à vous, notre jeunesse. »
Le thème retenu cette année, est « s’unir aux jeunes contre la corruption : façonner l’intégrité de demain ». Au cours de la cérémonie, 100 jeunes bénéficiaires du programme emploi jeunes, formés sur les risques et les méfaits de la corruption se sont vus décerné un diplôme baptisé PASS-INTEGRITE, attestant de leur préparation à intégrer le marché du travail avec des principes solides d’honnêteté et de transparence.
Fulbert YAO